Ce lundi, les citoyens norvégiens renouvelaient le Storting, chambre unique du parlement.

  • Après huit années passées dans l’opposition, le parti travailliste s’apprête à diriger le prochain gouvernement norvégien. Une coalition entre les travaillistes (S&D), le Parti du centre (RE) et le Parti socialiste de gauche (GUE/NGL) disposerait de 89 sièges au Parlement, ce qui est suffisant pour obtenir une majorité de quatre sièges. Le leader travailliste, Jonas Gahr Støre, est le chef de l’opposition depuis 2014, et a précédemment occupé le poste de ministre des affaires étrangères de 2005 à 2012.
  • Les travaillistes ont fait campagne contre les inégalités sociales, plaidé pour le renforcement de l’État-providence et exigé une politique climatique plus restrictive. Ils ont toutefois rejeté les demandes des Verts visant à mettre fin à la production pétrolière norvégienne d’ici 2035. Les résultats des élections signifient que les travaillistes n’ont pas nécessairement besoin du soutien des Verts, ni du Parti rouge (extrême gauche) qui souhaite que la Norvège quitte l’Espace économique européen.
  • Le Parti conservateur (PPE), dirigé par l’actuelle Première ministre Erna Solberg, devrait perdre 9 sièges. Le bloc de droite composé des conservateurs, du Parti du progrès, du Parti libéral (RE) et du Parti chrétien-démocrate (EPP) ne remportera ainsi que 68 sièges sur les 169 que compte la législature. Aucun des quatre partis du bloc de droite n’a réussi à augmenter sa représentation parlementaire.
  • Le parti Pasientfokus a remporté un siège au Parlement, bien qu’il n’ait obtenu que 0,2 % des voix au niveau national. Le principal objectif du mouvement est d’étendre les services offerts par l’hôpital d’Alta, dans le nord de la Norvège. Dans la ville d’Alta, qui compte 20 000 habitants, le mouvement a remporté plus de 40 % des voix.