• Les données publiées aujourd’hui par Eurostat sont sans appel alors que l’espérance de vie à la naissance au sein de l’Union européenne avait augmenté en moyenne de 2 ans pour chaque décennie depuis 1960.
  • Les pays qui voient l’espérance de vie baisser le plus drastiquement sont l’Espagne (chute de 1,6 an par rapport à 2019, ce qui équivaut à un retour au niveau de 2010), la Bulgarie (qui perd 1,5 an), la Lituanie, la Pologne et la Roumanie (1,4 an). D’autres pays enregistrent des baisses moins importantes mais tout de même significatives : 0,2 an en Allemagne, 0,7 an en France, 1,2 an en Italie.
  • Les Nordiques se maintiennent. Sur le continent, le Danemark, la Finlande et la Norvège sont les seuls à enregistrer des taux positifs. L’espérance de vie y a augmenté respectivement de 0,1 ; 0,1 et 0,3 an.
  • En comparaison, l’espérance de vie aux États-Unis a diminué d’un an, conséquence immédiate de la crise du Covid-19 : c’est la chute la plus élevée depuis 1940.
  • Il faudra suivre de près ces données pour les années suivantes, car le déclin enregistré en 2020 ne prend pas en compte les décès liés à l’épidémie de manière indirecte.
  • Un phénomène parallèle : la baisse de la natalité. Selon l’INSEE, la France comptait 7 % de nouveau-nés en moins en décembre 2020 qu’en décembre 2019. En janvier 2021, la même agence notait 13 % de naissances de moins qu’au même moment l’année dernière.