Lundi 22/02. Conseil des ministres des Affaires étrangères.
- Après un nouveau week-end de tensions en Myanmar, l’Union condamne fermement les violences à l’encontre des manifestants, appelle à la libération de Aung San Suu Kyi et opte pour des sanctions mineures envers les responsables impliqués dans le coup d’Etat. Par ailleurs, des sanctions ont également été imposées à une poignée de hauts fonctionnaires russes (gel des avoirs détenus en Europe et interdiction de visa Schengen) en lien avec l’emprisonnement d’Alexei Navalny. Des mesures jugées certes modestes, mais fortement symboliques car c’est la première fois que l’Union actionne son régime mondial de sanctions en matière de droits de l’homme.
Lundi 22/02. Contentieux entre la République Tchèque et la Pologne autour d’une mine de charbon.
- Située à la frontière entre la République Tchèque, l’Allemagne et la Pologne, la mine polonaise de Turow fait débat. Pointant du doigt l’impact de l’exploitation de la mine sur l’approvisionnement en eau des populations frontalières, le gouvernement Tchèque a décidé de poursuivre la Pologne en justice. Attendue fin février, cette plainte instaurera un précédent au sein de la Cour de Justice européenne car c’est la première fois que des questions environnementales sont au cœur d’une action en justice d’un pays envers un autre.
Jeudi 25/02 et vendredi 26/03. Conseil européen réunissant les chefs d’Etats et de gouvernement de l’UE en visioconférence.
- Le Conseil européen a été consacré à deux sujets majeurs : la vaccination en Europe et l’autonomie stratégique européenne.
- Vaccination en Europe. L’Union souligne la nécessité d’accélérer les autorisations, la production ainsi que la distribution de vaccins. Par ailleurs, après le précédent AstraZeneca, Ursula von der Leyen appelle les compagnies pharmaceutiques à respecter les délais annoncés. La question d’un passeport vaccinal européen a également été soulevée. Si certains pays souhaitent sa mise en place rapide notamment pour garantir une reprise de l’activité touristique, la Commission européenne, la France et l’Allemagne n’en font pas une priorité car, pour l’heure, seulement 4 % seulement de la population européenne est vaccinée. Enfin, face à une résurgence des mesures unilatérales en matière de gestion des frontières intérieures, la Commission européenne appelle à une coordination entre les Etats-membres afin de ne pas répéter les errements survenus en mars 2020
- Sécurité et défense. Bien que majoritairement axé sur la question sanitaire, le Conseil européen a également abordé l’autonomie stratégique européenne et la relation de l’Union avec l’OTAN. En effet, si l’ambition d’autonomie stratégique fait craindre à certains États-membres un affaiblissement de l’OTAN, Ursula von der Leyen, Josep Borrell, Charles Michel et Jens Stoltenberg ont mis en avant les perspectives de synergies UE/OTAN qui permettraient d‘envisager à la fois un renforcement de l’alliance transatlantique et une interopérabilité accrue. Pour mémoire, l’autonomie stratégique européenne dans le domaine de la Défense est une des priorités de la Commission qui souhaite développer des capacités militaires à travers le Fonds européen de la Défense et adopter, d’ici mars 2022 (pendant la Présidence française du Conseil de l’Union), la “boussole stratégique”, un document important dressant un état des lieux des menaces et des défis communs à l’ensemble des Européens.
- Voisinage méridional. En décembre 2020, le Conseil européen avait évoqué la nécessité d’un nouveau partenariat avec les pays de la porte sud de l’Europe (Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie (partenariat interrompu depuis 2011) et Tunisie). Ce vendredi, le Conseil a renouvelé ses priorités à cet égard : renforcer le dialogue politique entre les deux régions, préserver la sécurité et faire face au défi de la migration.
Vendredi 26/06. Réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20.
- Réunis par visioconférence pour la préparation du G20 qui aura lieu fin octobre, les ministres des finances du G20 (dont l’Italie prend la présidence) ont relancé le sujet épineux de la taxation des géants du numérique, abordé la question d’un soutien accru aux pays en difficulté et évoqué la coordination des politiques de relance.
Vendredi 26/06.Nouvelle étape vers l’exclusion du parti hongrois Fidesz du PPE
- Présidé par Manfred Weber, le groupe du Parti Populaire Européen (PPE) a proposé de nouvelles règles qui permettraient de suspendre un parti membre dans sa totalité. Si ces règles sont validées à la majorité mercredi prochain, les 11 membres de Fidesz pourraient être suspendus du PPE, une grande première pour l’Union.