En juillet, l’Union a marqué un pas décisif avec le sommet extraordinaire des chefs d’État, du 17 au 21, qui a abouti à un accord sur le plan de relance (Next Generation EU) et l’émission d’une dette commune.

  • Un plan de relance historique. « Le plan de relance est bien historique parce que, pour la première fois depuis la crise de la zone euro, (i) il autorise des transferts entre les États membres, […] (ii) il lance un emprunt commun par la Commission européenne […], et permet (iii) une mutualisation certes insuffisante et partielle de la réponse à la crise, mais une mutualisation tout de même. »1
  • La tectonique des plaques institutionnelles a été particulièrement mouvante. Quand bien même les trois institutions devaient se mettre d’accord et prendre toutes les mesures nécessaires pour en faciliter l’adoption, la Commission a joué le rôle d’arbitre entre un Conseil qui a demeuré maître du jeu, et un Parlement qui a eu particulièrement intérêt à se montrer proactif et incisif.2
  • Un tournant historique de la politisation de l’Union. « À mesure que l’impact des événements européens sur les politiques nationales s’accroît, un espace politique proprement européen se forge en internalisant les débats dans un cadre de référence qui dépasse celui de la politique nationale ou de la seule diplomatie bilatérale. […] Les peuples prennent conscience de leur européanité à mesure que les événements exacerbent les tensions nationales. »3

En juillet 2020, il s’est aussi passé ceci :

  • Le 1er juillet, la présidence allemande du Conseil a débuté.
  • Le 1er juillet, un référendum organisé en Russie a permis à Vladimir Poutine de demeurer potentiellement président jusqu’en 2036.
  • Le 12 juillet, Andrzej Duda a été réélu à la présidence de la Pologne.
  • À partir du 24 juillet 2020, la prière musulmane est célébrée à Sainte-Sophie.