Le monde est arrivé à une nouvelle étape dans la réponse à la pandémie de COVID-19. À présent, des vaccins semblent permettre d’entrevoir une sortie de crise.

  • L’avancement des vaccins actuels. Pour l’instant, onze vaccins sont en phase 3, dont 3 en Europe, ceux de Moderna/NIAID, de Pfizer/BioNTech/Fosun Pharma et d’AstraZeneca/Oxford. Les deux premiers nécessitent un stockage à très basse température, qui les rend assez coûteux, mais permettraient d’atteindre une efficacité de 95 %. Le vaccin AstraZeneca est moins cher (2,50 € la dose environ) mais ne serait efficace qu’à 70 %. Ces chiffres font l’objet d’une nouvelle étude actuellement en raison d’incertitudes sur les résultats obtenus lors des premiers tests.
  • Un enjeu diplomatique. Pour le président français, « Il va y avoir une diplomatie du vaccin, c’est-à-dire que chacun va vouloir brandir son drapeau en disant ‘c’est moi qui l’ai trouvé’. […] Il faudra être très vigilant là-dessus. Et faire attention : est-ce que toutes les règles scientifiques et les diligences auront été faites ? Ce sont nos scientifiques d’État qui peuvent le dire et ceux de l’OMS, parce qu’ils n’ont pas de conflit d’intérêt. »
  • Le vaccin au cœur du multilatéralisme. « La négociation qu’on est en train de mener avec les États et les entreprises est un très bon test d’un nouveau multilatéralisme. C’est l’idée du bien public mondial, en tout cas, d’avoir un accès mondial au vaccin. […] Je ne sais pas si on va gagner cette bataille. »1
  • Il est compliqué d’industrialiser la distribution du vaccin. « Le temps nécessaire pour surmonter l’ensemble des obstacles logistiques pourrait bien être suffisant pour contrebalancer la limite initiale de production. »2
  • Le plan de la Commission repose sur deux piliers : (i) garantir la production d’une quantité suffisante de vaccins dans l’Union au moyen de contrats d’achat anticipés avec des producteurs de vaccins par l’intermédiaire de l’instrument d’aide d’urgence et (ii) adapter les règles de l’Union à l’urgence actuelle afin d’accélérer la mise au point, l’autorisation et la mise à disposition de vaccins.
  • Concrètement, la Commission a annoncé la semaine dernière avoir acquis suffisamment de doses de vaccin contre le coronavirus pour immuniser 430 millions d’Européens.
  • Les Européens se vaccineront-ils ? Le vaccin ne sera pas obligatoire en France et les Français sont les plus réticents dans l’Union.3
Sources
  1. 10 points sur la doctrine Macron, Le Grand Continent, 16 novembre 2020
  2. Covid-19 : 10 points sur la course au vaccin, Le Grand Continent, 17 juillet 2020
  3. Qui veut un vaccin contre le coronavirus ?, Le Grand Continent, 23 mars 2020