Hier et aujourd’hui, le Conseil européen se réunit à Bruxelles, bien que certains dirigeants aient critiqué la décision de se réunir en personne dans une situation d’alerte aiguë pour le Covid-19.

  • Trois sujets à l’ordre du jour : le Brexit, le changement climatique (abordés hier) et les relations extérieures (à l’ordre du jour aujourd’hui). 
  • Pour ce qui concerne le Brexit, l’UE et le Royaume-Uni ont dépassé – comme il était attendu – la date du 15 octobre qu’ils s’étaient eux-mêmes imposés pour convenir du texte d’un accord commercial, mais alors que l’Union a déclaré vouloir poursuivre les négociations, le Royaume-Uni exprime des doutes.
  • Négociations tendues. Notamment, une procédure d’infraction a été lancée par l’Union contre le gouvernement britannique, ce dernier ayant déposé un projet de loi revenant sur des dispositions de l’accord au sujet de l’Irlande.1
  • Brexit + épidémie : une pression économique trop forte ? En plus de ces dépenses exceptionnelles liées à la pandémie, le Royaume-Uni doit supporter le coût économique du Brexit (par exemple, l’embauche de 50 000 nouveaux employés prévue pour gérer les formalités administratives). 
  • Un no deal à cause de la pêche ? Malgré le faible pourcentage du PIB qu’elle représente (environ 0,1 % du PIB britannique), la pêche et la maîtrise des eaux territoriales a pris une importance significative dans les négociations du Brexit et est l’un des points qui met en danger l’accord post-Brexit.

Nota bene  Les pêcheurs de Bruges pourront-ils continuer à pêcher dans les eaux britanniques ? Une charte signée en 1666 par le roi Charles II accordait à 50 pêcheurs brugeois le droit d’aller pêcher dans les eaux britanniques « pour l’éternité ».

Sources
  1. WARD Philippe, Le Royaume-Uni dans le Brexit : politique de l’État voyou, Le Grand Continent, 17 septembre 2020