Hong Kong et les États-Unis

Si conflit entre la Chine et les États-Unis il y a, la situation à Hong Kong a été une nouvelle occasion de dénoncer la Chine pour l’administration Trump. Mais cette dernière a vite été rattrapée par la situation intérieure aux États-Unis.

• La nouvelle loi de sécurité nationale approuvée par Pékincomprend l’introduction d’infractions pénales pour des faits relevant de la sécession, la subversion, l’ingérence étrangère et le terrorisme, réduisant les libertés politiques. Elle signe pour beaucoup, la fin du cadre « Un pays, deux systèmes ». ¹
• L’appel de Boris Johnson. Dans une tribune publiée dans le grand quotidien hongkongais, le Premier ministre déclare que le Royaume-Uni est prêt à opérer « l’une des plus grandes modifications du système de visa de l’histoire britannique » pour accueillir les Hongkongais craignant la réduction de leurs libertés.
• Répression à Hong Kong, répression aux États-Unis. Donald Trump a déclaré son intention de mettre fin au statut spécial, de Hong Kong, une réponse sanctionnant l’action de la Chine à Hong Kong. Mais face aux accusations de Donald Trump, la diplomatie chinoise ne s’est pas privée de dénoncer ses appels à la répression à l’intérieur des États-Unis, dans le contexte des émeutes de Minneapolis qui ont suivi la mort de George Floyd.  
• Conflit intérieur aux États-Unis. Trump a évoqué un recours à l’armée face aux émeutes de Minneapolis – usage de la force armée auquel son ministre de la Défense et certains généraux se sont d’ailleurs opposé. « Les États-Unis vivent désormais dans une ère que l’on ne peut nommer autrement que la ‘Contre-révolution américaine’. Les techniques de la contre-insurrection avaient été aiguisées par les expériences brutales de la colonisation en Indochine, en Malaisie, en Algérie et plus tard au Viêt-Nam », écrit dans ces colonnes Bernard Harcourt. ²

• Parmi les réactions à la mort de George Floyd, un mot d’ordre a circulé sur les réseaux sociaux pour mettre fin à l’ère Trump : « VOTE ». 
• Biden, notamment du fait de son association avec Obama et de son programme modéré, reste le candidat le plus populaire au sein de la communauté afro-américaine, qui constitue un soutien clé dans des États comme la Caroline du Nord.