Samedi 23 mai, cela fera un an que Narendra Modi a été réélu Premier ministre indien sous les couleurs du BJP (Parti nationaliste hindou).

  • Développer l’Inde ? La campagne de Modi en 2014 avait été marquée par un objectif clair de développement du pays. En 2019, Modi a confirmé sa domination sur la politique indienne en s’orientant de plus en plus vers les questions de sécurité et national-populistes.1
  • Preuve de l’échec du développement  : les Modinomics n’ont pas convaincu et ont accentué les inégalités. La Startup India n’a jamais décollé.2
  • L’Inde préoccupait déjà l’Europe avant le Covid-19 : les événements survenus en Inde contre la réforme de la citoyenneté indienne, lors d’importantes manifestations jamais vues depuis 2014, avaient généré des inquiétudes en Europe.3
  • La pandémie a accentué la précarité des plus démunis en Inde : l’instauration du confinement sans préavis a plongé des millions de migrants intérieurs dans le plus grand dénuement, lors du « plus grand exode depuis la partition de l’Inde ».4

Nota bene  Autre sujet qui crispe les tensions et participe au style populiste de Modi et du BJP : le retour à un mythe de l’âge d’or remontant à avant l’arrivée des musulmans, vers le XIe ou le XIIe, voire à avant même l’essor de l’Islam, selon l’historien Sanjay Subrahmanyam.5

Sources
  1. JAFFRELOT Christophe, Modi le « gardien » : le style populiste au pouvoir en Inde, Le Grand Continent, 6 mars 2020
  2. RAULT Yves-Marie, La Startup India n’a pas décollé : 5 ans de Modinomics en échec, Le Grand Continent, 11 avril 2019
  3. Hier, Modi n’était pas à Bruxelles, Le Grand Continent, 14 mars 2020
  4. BLOJ Ramona, LENOIR Olivier, MAXIMIN Elena, Cartographier, comprendre les migrations au temps du Covid-19 : 10 points, Le Grand Continent, 11 mai 2020
  5. LACAN Baptiste-Roger, « Il faudra des mouvements », une conversation avec Sanjay Subrahmanyam, Le Grand Continent, 5 mai 2020