Aujourd’hui, fête du Travail

En plein pandémie, les transformations des pratiques et des représentations du monde du travail liées aux mesures de confinement donnent à ce 1er mai un relief particulier.

• Le passage au télétravail concerne une minorité de travailleurs, principalement des cadres. Mais s’il se généralise à long terme, analyse Cyprien Batut, il pourrait avoir des conséquences aussi diverses que la réduction des émissions dues aux déplacements, la mise en compétition des travailleurs qualifiés jusqu’ici protégés de la mondialisation avec des « télémigrants » qualifiés des pays du Sud ou encore la modification de la forme des villes.
• Les conditions de travail à l’époque d’Amazon : fin mars, à New York, le leader d’un mouvement de grève pour davantage de protection sanitaire a été licencié, donnant naissance à un mouvement de soutien important. « Les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne sont pas neufs. […] Notre action doit assurément tendre à l’organisation syndicale sur le lieu de travail », écrivent Ken Loach et son scénariste Paul Laverty dans un texte publié dans nos pages.¹
• Vers l’Europe sociale ? Pour Céline Spector, « il faut promouvoir une vision sociale de l’avenir de l’Union, allant beaucoup plus loin que les « politiques de cohésion » actives depuis la Chute du Mur de Berlin » : la crise actuelle pourrait être l’occasion de s’engager dans cette voie.²
• Les professions médicales en première ligne : alors que la question d’une revalorisation des salaires dans la fonction publique hospitalière est discutée en France, il est à noter que la profession est majoritairement féminine.

Nota bene : Qu’est-ce que le nouveau fordisme de droite ? Lisez la notre analyse de ce phénomène qui s’inscrit dans une « tendance profonde de recomposition de la ligne économique et sociale des droites dans les pays riches occidentaux, en parallèle avec leur tournant nationaliste dans l’idéologie ».³