Aujourd’hui, le Conseil sera décisif

Bruxelles. Un Conseil européen particulièrement tendu se réunira par visioconférence cet après-midi pour la quatrième fois depuis le début de la crise.

• Objectif premier  : européaniser la crise. Il s’agirait en effet de parvenir à définir une feuille de route commune pour la levée des mesures de confinement et sortir des logiques individuelles qui avaient prévalu au début de la crise. ¹
• Vers des décisions concertées ? Jusqu’à l’heure, les décisions prises par l’Eurogroupe ² n’ont pas atteint les objectifs initiaux espérés par certains États et la stratégie européenne de production des matériel médical n’a pas encore prouvé sa plus grande efficacité. ³
• La question est politique et a été posée dans des termes très clairs par le Président français dans son entretien au Financial Times  : « Nous sommes à un moment de vérité, qui consiste à décider si l’Union est un projet politique ou simplement un projet de marché. Je pense que c’est un projet politique… Nous avons besoin de transferts financiers et de solidarité, ne serait-ce que pour que l’Europe tienne ». ⁴
• Dans le langage beaucoup plus diplomatique de Charles Michel cette tension est gommée en partie, le Conseil travaillera sur quatre axes : le marché intérieur, une stratégie d’investissements massifs, les actions et la responsabilité extérieures de l’Union, la résilience et la gouvernance.

• Une feuille de route vers un résultat substantiel ? Pour ce qui concerne le financement de la crise, selon les dernières nouvelles, le Conseil devrait se terminer sans conclusions écrites des dirigeants, mais seulement avec une déclaration de Charles Michel qui ouvrira une feuille de route jusqu’en juin. On attend des gouvernements qu’ils soutiennent un plan de relance substantiel, et qu’ils demandent à la Commission de travailler sur un plan plus précis pour son financement. La solution proposée par la Commission envisage d’utiliser le CFP comme base pour la reconstruction, mais des incertitudes subsistent quant à la rapidité avec laquelle un accord pourrait être conclu sur le budget ⁵