Washington. Le Fonds Monétaire International, par la voix notamment de sa cheffe économiste Gita Gopinath, a dévoilé cette semaine ses prévisions de croissance et de chômage pour le monde entier. L’économie mondiale devrait se contracter de 3 % en 2020, avant de connaître une croissance de 5,8 % en 2021, en raison de la reprise de l’activité et du soutien des États.1 Évidemment, ces projections doivent être prises avec beaucoup de précautions étant donné les incertitudes sur la situation actuelle.

La crise économique sera massive en Europe en 2020. Dans la zone euro, le FMI prévoit une baisse du PIB réel de 7,5 % en 2020 par rapport à 2019. Les pays les plus touchés seront les pays méditerranéens (Italie, Grèce, Monténégro et Croatie en particulier) ainsi que les États baltes. En revanche, l’Europe orientale (Pologne) et des Balkans pourrait être légèrement moins affectée.

En ce qui concerne le chômage, les GIPS (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne), l’Italie et la Norvège seront les plus touchés, avec des taux de chômage supérieurs à 12 %. Cependant, même s’ils connaîtront dans tous les cas une hausse du taux de chômage, certains États pourraient plafonner à des taux très modérés, en particulier le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Autriche, l’Estonie et la Suisse. L’absence de données du FMI pour de nombreux États d’Europe orientale empêche toutefois d’étudier leur situation spécifique.