Paris. La fermeture des frontières et le confinement sont apparus comme des mesures primordiales pour freiner la propagation du coronavirus, mais elles ne sont en rien des solutions au problème central : faire en sorte que les personnes ne l’attrapent plus.

C’est pourquoi les activités scientifiques dans de nombreux pays se sont réorientées vers la recherche d’un vaccin contre le COVID-19, ce Graal qui, une fois industrialisé, pourrait mettre un terme (temporaire ?) à la pandémie et empêcher sa réapparition dans les prochains mois et années. Aucun vaccin actuel ne suffit : comme l’indique l’OMS, « le virus est si nouveau et différent qu’il requiert son propre vaccin »1. Un test est d’ailleurs actuellement réalisé depuis vendredi sur 108 volontaires à Wuhan.

Pourtant, les États pourraient être confrontés à une importante difficulté : même si l’on découvrait ledit vaccin, il n’est pas certain que toutes les populations accepteraient de se faire vacciner.

L’étude de la fondation Wellcome sur le rapport des individus aux vaccins est très claire2 :  moins de quatre personnes sur cinq dans le monde pensent que les vaccins sont assez ou très sûrs. De plus, la confiance dans les vaccins est négativement corrélée aux revenus : les pays riches leur font moins confiance. Le soutien pour les vaccins est par conséquent bien moins élevé en Europe qu’en Asie méridionale. En particulier, la France est l’État de l’Union européenne le moins pro-vaccins.

Sources
  1. OMS, Coronavirus disease (COVID-19) advice for the public : Myth busters, consulté le 23 mars 2020
  2. Wellcome, Wellcome Global Monitor 2018Chapter 5 : Attitudes to vaccines