Londres. Aujord’hui, mercredi 11 mars, Rishi Sunak, chancelier de l’Échiquier (ministre des Finances) britannique depuis le 13 février, annoncera le premier budget du Royaume-Uni après le Brexit.

  • Nouveau budget, nouveau ministre : Sunak a succédé il y a moins d’un mois à Sajid Javid, qui avait présenté sa démission à Johnson dans un parfum de scandale, ne voulant pas être entouré de conseillers directement choisis par Downing Street. Johnson avait alors choisi Sunak, considéré plus loyal.
  • Un assouplissement ? Sunak devrait annoncer des dépenses accrues, notamment en faveur des administrations et des infrastructures (haut débit). Pour financer cette hausse des dépenses, il pourrait considérer de nouvelles taxes locales. Johnson a toutefois refusé un impôt sur la propriété des plus riches.
  • Réduire les inégalités et favoriser le Nord  : le budget devrait cibler les provinces du nord qui ont aidé à la victoire de décembre, et sont très présentes dans les discours récents des Tories, en réduisant notamment la pression fiscale sur ces contribuables. Serait-ce la preuve d’un style populiste ?1
  • L’écologie encore et toujours : il faudra également voir quelle part du budget sera accordée à la transition écologique, Johnson ayant décrété 2020 « année climatique ». L’UE pourrait perdre avec le Brexit une voix pro-transition énergétique importante.2
Les pays européens, bon indice de performance environnementale

Nota bene  : L’Union et les États-Unis, après Trump et le Brexit : « L’accueil favorable de l’administration Trump à l’égard du Brexit est profondément malavisé », affirmait Anthony Gardner dans nos colonnes le mois dernier.3

Sources
  1. GRESSANI Gilles, Le populisme est un style, Le Grand Continent, 4 octobre 2019
  2. BOUCART Théo, Quel impact du Brexit sur la transition énergétique au Royaume-Uni et dans l’Union ?, Le Grand Continent, 9 février 2020
  3. GARDNER Anthony, L’Atlantique devient-il un océan ? L’Union et les États-Unis après Trump, Le Grand Continent, 3 février 2020