En février la tension politique entre Macron et Di Maio ouvrait une crise diplomatique

De quoi 2019 a-t-il été le nom ? Cette semaine nous nous tournons avec une série d’analyse brèves vers l’année qui vient de s’achever, pour comprendre les signaux faibles qui l’ont caractérisé. La liste complète a été publiée dans la Lettre du Lundi du 23 septembre, à lire ici.

Paris/Rome. Après plusieurs mois d’intense dialectique politique transnationale fortement portée par l’activité du Président français, sur fond de campagne européenne, la France rappellait son ambassadeur en Italie le 7 février.

• Cette décision inédite était motivée, selon des sources proches du dossier, par le voyage non annoncé aux autorités française du vice-président du conseil, Luigi Di Maio qui s’était rendu en France pour rencontrer des Gilets Jaunes à Montargis le 6 février. 
• Au-delà du casus belli, on doit relire ce texte fondamental¹ signé par Luigi Di Maio pour comprendre les transformations du politique contemporain et qui présente le « premier exemple d’une campagne marketing qui se transforme en une dépêche diplomatique aux effets potentiellement destructeurs ».
• Il s’agit d’un signe évident à la fois de la politisation de l’espace européen et de l’existence inachevée de son infrastructure.

Nota bene : Le GEG a pu accompagner le processus d’apaisement franco-italien, à Amboise en mai, lors de la rencontre bilatérale, et par le biais de l’organisation d’un colloque international qui sera annoncé dans les prochaines semaines.²