Shenzen. Les grandes économies de la planète sont engagées dans une course pour le développement et la commercialisation de la 5G, le prochain standard de l’internet mobile qui succèdera à la 4G. La 5G devrait entraîner un changement de paradigme, avec des vitesses de transmission de plusieurs gigabits de données par seconde, qui rendront profiteront aux objets connectés (internet of things), au cloud mobile, aux véhicules autonomes.
La Chine a déjà une longueur d’avance sur les Etats-Unis et l’Europe : les trois grands opérateurs télécoms publics chinois (China Telecom, China Mobile et China Unicom) ont annoncé les premiers essais commerciaux dès 2019. A la manoeuvre, on retrouve en particulier deux équipementiers télécom qui ont une forte présence à l’international et qui ont l’un comme l’autre été pris pour cible par l’administration américaine cette année : Huawei et ZTE. Les enjeux de la 5G ne sont d’ailleurs pas que technologiques : les infrastructures correspondantes pourraient se traduire par un degré supplémentaire de vulnérabilité aux cyberattaques. Ce qui explique peut-être pourquoi Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a déclaré en décembre 2018 qu’il ne ferait pas appel à Huawei pour développer la 5G en France.