Tiraspol. Après plus de 4 années de guerre à l’Est de son territoire, l’Ukraine serait-elle à son tour menacée sur son flanc occidental ? C’est en tout cas ce que laisse penser Vasyl Hrytsak directeur général des services de renseignement ukrainiens.

En cause, le retrait hypothétique des forces russes stationnées en Moldavie, dans la région autonome de Transnistrie. Exigé en aval du Forum de Sécurité tenu à Munich en février 2018, le retrait des 400 soldats russes en charge de maintenir la stabilité dans la région est un enjeu à haut risque. Une telle manoeuvre comprendrait avec elle la réévaluation du statut de la Transnistrie et sa potentielle fédéralisation. Bien qu’envisagée, les gouvernements moldave et transnistrien restent profondément divisés sur la question, du fait de leurs orientations pro-russe et pro-européenne respectives. Arguant de l’instabilité dans le Donbass, Moscou ne cautionne en aucun cas ce retrait en l’état malgré ses promesses répétées au gouvernement moldave. Favorable au retrait et se disant prête à déployer les efforts nécessaires pour dénouer la situation, l’Ukraine reste cependant circonspecte quant au bon vouloir de la Russie. Laisser de telles troupes stationnées en Transnistrie pourrait, selon les analyses les plus alarmistes, ouvrir la voie vers une déstabilisation des marges occidentales de l’Ukraine par une réactivation du projet bessarabien russe. Ces dernières années, ni les politiques ukrainiennes liées à la problématique transnistrienne, ni ses relations générales avec la Moldavie n’ont été couronnées de succès.

Perspectives :

  • 26-28 Juin, Sommet annuel de l’OSCE sur les questions sécuritaires à Vienne. La Hongrie pourrait demander le déploiement d’une mission en Transcarpathie visant à protéger la minorité hongroise d’Ukraine.

Sources  :