New Delhi. En une dizaine d’années, l’écosystème entrepreneurial indien s’est développé rapidement, accompagnant la naissance de plusieurs milliers de startups dont 10 « licornes », ces entreprises évaluées à plusieurs milliards d’euros.

Avec 80 % d’entre elles présentes dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ces startups ont le potentiel de développer l’économie indienne, et de générer d’important profits pour leurs investisseurs.

C’est pourquoi, en 2017, environ 15 milliards d’euros ont été investis dans les startups indiennes, dont 39 % en provenance de l’étranger. Les États-Unis, avec leur importante diaspora indienne, représentent 22 % du total, suivis de Singapour (5 %), Hong Kong (3 %), et du Japon (2 %). Les pays européens, dont le principal investisseur est le Royaume-Uni (1 %), brillent ainsi par leur absence. Plusieurs études suggèrent que les fonds de capital-risque européens s’intéressent principalement aux écosystèmes nationaux voire locaux, la proximité géographique et culturelle étant toujours un facteur décisif de localisation des investissements à l’heure de la globalisation (Caselli et Negri 2018). En 2016, par exemple, ces fonds avaient misé plus de 8 milliards d’euros dans les jeunes pousses européennes.

Perspectives :

  • Depuis 2017, il existe un statut particulier pour les “startup” dans la loi indienne sur les investissements directs à l’étranger. Il devient possible pour une startup enregistrée en Inde d’être détenue à 100 % par des capitaux étrangers.

Sources  :

  • Indian Start-Up Ecosystem – Traversing The Maturity Cycle, NASSCOM, 2017
  • CASELLI Stefano, NEGRI Giulia, Private Equity and Venture Capital in Europe : Markets, Techniques, and Deals (2ᵉ éd.), Academic Press, 2018