Milan. La chute de Kadhafi et la guerre civile qui a suivi ont changé le profil de la présence italienne en Libye, allié et partenaire historique et stratégique pour des raisons liées à l’approvisionnement énergétique – l’Italie est le premier importateur européen de pétrole brut de Tripoli – et au contrôle des flux migratoires en Méditerranée centrale.

Eni a annoncé qu’elle réduira la production en Libye de 350.000 barils par jour à 200.000 en 2021. L’instabilité politique a empêché l’entreprise italienne de lancer de nouveaux projets miniers et a engendré des problèmes dans les puits du sud et de l’est du pays, mais son désengagement partiel découle également de la nécessité de réduire sa dépendance excessive au sol libyen – cet État représente environ 20 % de la production d’hydrocarbures de l’Eni au total – et de diversifier les sources en se concentrant sur le gaz et sur deux autres partenaires forts en Méditerranée, l’Égypte et l’Algérie.

Le gouvernement italien a décidé, au contraire, de renforcer la coopération militaire avec Tripoli et en 2018 envoyera en Libye 100 autres soldats italiens (300 sont déjà opérationnels), et 30 nouveaux véhicules, pour arrive à un total de 130 et pour un coût estimé à environ 35 millions d’euros. L’objectif est de renforcer les institutions libyennes, de former la garde côtière et de fournir un soutien logistique à l’hôpital géré par l’armée italienne à Misrata.

Perspectives :

  • L’Union européenne, la Ligue arabe, l’Union africaine et les Nations unies devraient se réunir à nouveau pour discuter des développements politiques en Libye à la fin du mois d’avril au Caire.

Sources  :