Moscou. Malgré les tendances mondiales, la Russie misera quant à elle sur les transports propulsés au gaz liquéfié et non sur les automobiles électriques dans le cadre du développement des transports écologiques. Le 18 avril, le ministre de l’Energie, Alexandre Novak, a annoncé suite à son entretien avec Vladimir Poutine, que les automobiles propulsées au GNL pourront obtenir le droit de circuler sur des voies réservées et entrer dans les centre-villes.

Il s’agit d’automobiles propulsées au gaz naturel liquéfié (méthane), et non de voitures au gaz de pétrole liquéfié (propane-butane). L’Etat a déjà plusieurs fois tenté de stimuler l’utilisation du gaz dans les transports, pour des raisons environnementales et pour stimuler la demande en carburant sur le marché intérieur stagnant. Selon Poutine, le gaz serait plus écologique que les voitures électriques.

Le principal bénéficiaire de cette décision de l’Etat pourrait être le groupe GAZ d’Oleg Deripaska, qui a souffert des nouvelles sanctions américaines. Le groupe a lancé la production de LVC au gaz comprimé (méthane) et ce seront théoriquement les LVC qui profiteront le plus de l’accès aux voies réservées.

Le problème principal du développement du secteur des moteurs au gaz est que le prix d’un véhicule propulsé au gaz est beaucoup plus élevé, même si le méthane est de trois fois moins cher que l’essence. En conséquence, l’utilisation du gaz est pertinente principalement pour les véhicules utilitaires.

Les constructeurs automobiles étrangers ayant pratiquement lancé l’assemblage des voitures électriques en Russie, leurs projets pourront devenir déficitaires.

Perspectives :

  • 2018 : cette année, le gouvernement a prévu de mettre en place une nouvelle réglementation sur la production automobile en Russie. Elle concernera tous les constructeurs, y compris les constructeurs étrangers, et déterminera le soutien de l’Etat au secteur.

Sources  :