Milan. L’Italie est opposée aux sanctions supplémentaires que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne voudraient imposer à l’Iran pour convaincre Donald Trump de ne pas retirer les Etats-Unis de l’accord.

Mais l’Italie, qui anime un grand front implicite composé de l’Autriche, de l’Espagne, de la Grèce et de la Suède, est déterminée à garder de bonnes relations commerciales avec Téhéran. En effet, le commerce entre les deux pays a dépassé les 5 milliards d’euro en 2017 et Invitalia, une agence du ministère de l’Économie, a récemment signé un accord-cadre avec deux banques iraniennes pour soutenir des investissements allant jusqu’à 5 milliards d’euros. Les banques sont Bank of Industry and Mine, controlée à 100 % par le gouvernement et Middle East Bank.

Cependant, les motifs politiques demeurent primordiaux. “Les sanctions proposées par la France et le Royaume-Uni sont symboliques, n’auront aucune incidence sur le programme de missiles iraniens mais en même temps sont susceptibles d’avoir trois effets négatifs : elles ne convaincront pas Trump, feront augmenter les tensions avec l’Iran et affaibliront la crédibilité de l’Europe en tant qu’acteur capable de respecter les accords internationaux”, nous expliquent des sources diplomatiques italiennes.

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