Bruxelles. Selon le cabinet Baker McKenzie, les IDE chinois en Europe auraient atteint 65 milliards d’euros en 2017, contre à peine de 2 milliards en 2010.

Dernier symbole en date, le constructeur automobile chinois Geely est récemment devenu actionnaire principal de Daimler, y investissant plus de 7 milliards d’euros.

Alors que de nombreux investissements chinois sont bloqués aux Etats-Unis, à l’instar de la tentative de rachat du fabricant de semi-conducteurs Lattice, l’Europe semble en retard. Le rachat du géant de la robotique allemand Kuka en 2016 a cependant créé un véritable électrochoc dans le pays, conduisant Berlin, Paris et Rome à solliciter, en 2017, la Commission Européenne afin de mieux protéger les entreprises européennes dans des secteurs stratégiques, une demande adressée par le Président de la Commission dans son discours sur l’Etat de l’Union en septembre. En effet, à travers son plan d’innovation Made in China 2025 ou sa stratégie nationale d’intégration civilo-militaire visant à combiner les bases industrielles et technologiques militaires et civiles, la Chine cherche à obtenir des technologies clés à l’étranger, notamment en Europe qui paraît comme moins protégée que les Etats-Unis.

Des négociations sont en cours à Bruxelles afin d’adopter un système de surveillance européen des investissements étrangers notamment chinois, alors que seulement 12 systèmes nationaux existent parmi les 28 Etats membres.

Perspectives :

  • D’ici fin 2018 : La Commission européenne s’est engagée à présenter une analyse approfondie des IDE en Europe dans les secteurs stratégiques ou visant des actifs susceptibles de susciter des inquiétudes en matière de sécurité ou d’ordre public, et  à mettre en place un groupe de coordination consacré à la surveillance de ces IDE en charge notamment de comparer les meilleurs pratiques au sein des Etats membres.

Sources :