Politique

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Depuis la chute de Bachar el-Assad, on peine à qualifier la nouvelle élite qui s’est installée au pouvoir à Damas.

La Syrie d’Al-Charaa veut rentrer dans la mondialisation — mais elle doit composer avec des villes désossées dans un pays morcelé au sein d’une région embrasée.

Selon le spécialiste du djihadisme Wassim Nasr, s’il est normal de ne pas précipiter les choses, les Européens auraient tort de ne pas profiter du momentum.

«  Ils se sont contentés de s’emparer de terres  ; nous avons conquis la population — c’est cela la vraie victoire.  »

Le nouveau maître de Damas veut être un anti-Bachar. Dans un contre-portrait où il se met en scène, il déroule une stratégie  : finir la révolution, bâtir un État.

Nous traduisons le plan d’al-Charaa pour l’avenir de la Syrie.

Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre 2024 et l’arrivée au pouvoir du mouvement HTC, la Turquie est au centre des recompositions géopolitiques à venir au Proche-Orient — entre unité musulmane et discours néo-ottoman.

Pour Olivier Bouquet, cette influence doit être replacée dans le temps long de la présence ottomane dans la région.

Dans la présidence impériale de Trump, le Mexique occupe une place clef — mais ambiguë.

Au-delà de l’affrontement avec la présidente Claudia Sheinbaum, ce qui dictera la politique américaine sera l’attitude du troisième acteur le plus puissant de cette relation  : les cartels.

Pour la première fois depuis longtemps, les conditions d’une entente pour mener la guerre au crime organisé n’ont jamais été si proches d’être réunies.

Après l’économie, Javier Milei se lance dans les guerres culturelles. Son projet  ? «  Rendre à l’Occident sa grandeur  » en assumant de prendre la tête d’une internationale réactionnaire aux côtés de ses «  camarades de lutte  »  : Trump, Musk, Meloni Orbán.

Avec son dernier discours à Davos, le style Milei vient de connaître une inflexion majeure. Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Centralisation du pouvoir à l’intérieur. Néoconservatisme à l’extérieur.

Le favori pour la chancellerie a un plan  : redresser le pays, faire la loi en Europe, promouvoir une mondialisation allemande. À travers un alignement sur les États-Unis de Trump, il propose une nouvelle doctrine pour faire sortir l’Allemagne de la crise.

Nous traduisons et commentons ligne à ligne son discours de la méthode prononcé hier à Berlin.

Autour de la «  lutte pour les valeurs traditionnelles  », un grand arc mondial est en train de prendre forme de la Silicon Valley à Saint-Pétersbourg en passant par le palais présidentiel de Budapest et, désormais, Washington — celui des «  wokistes de droite  ».

Dans une perspective fouillée, Guillaume Lancereau retrace les origines d’une étrange convergence qui va des entrepreneurs de morale russes autour du patriarche Kirill aux protagonistes de l’accélération réactionnaire dans l’Amérique de Trump.

Il en avait annoncé 100. Dans une mise en scène de la puissance souveraine, Donald Trump a signé 26 décrets lors de sa première journée à la Maison Blanche. Retrait de l’OMS, état d’urgence, fin du droit du sol…

Trump fait de l’exception un principe et de l’accélération un but des premières journées de sa présidence impériale. Nous publions et commentons la liste de tous ses décrets.