Politique

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En 2015 un rapport de vingt pages faisait trembler Poutine.
Son principal auteur, un opposant de long cours au régime, venait d’être assassiné de quatre balles à quelques mètres du Kremlin.
Censuré, interdit de circulation, ce texte fouillé démontrait la relation inextricable du régime de Poutine avec une guerre sans fin.
Penser ou imaginer la Russie de l’après, c’est commencer par lire et relire Boris Nemtsov et son rapport prophétique.

Début 2024, l’Italie devra officiellement annoncer si elle décide ou non de prolonger le Mémorandum sur son appartenance à l’Initiative Belt & Road, signé en 2019 par Giuseppe Conte. Si Giorgia Meloni a déjà montré ses distances, la manière dont Rome pourrait se retirer du protocole d’accord n’a rien d’évident. Nous avons interrogé les principaux acteurs sur ce dossier pour comprendre comment l’Italie a pu se retrouver dans cette impasse diplomatique — et quelles sont ses chances d’en sortir indemne.

Une étude en rouge signée Francesco Maselli.

Dans la gouvernance mondiale, les légitimités se font concurrence, des États aux ONG. Mais dans un monde cassé, du Covid à la guerre, le rôle endossé par certaines entreprises dans la définition de l’agenda et la planification de réponses concrètes prend un nouveau visage — une actualisation de ce que Pascal Lamy a baptisé dans nos pages «  polylatéralisme  ».

Pour comprendre le grand contexte des émeutes qui ont embrasé la France, l’économiste irlandais Philip Pilkington part d’un graphique qui n’a pas été assez commenté  : il montre une chute sans précédent de la consommation des ménages français en biens alimentaires. De Bakhmout à Nanterre, une faille est-elle en train de s’ouvrir  ? La guerre s’étend — nous aurions tort de l’ignorer.

L’ancien député, maire, ministre et défenseur des droits Jacques Toubon revient sur les émeutes qui ont embrasé la France depuis la mort de Nahel M., tué par un policier. Il analyse la colère comme le fruit d’un désinvestissement de l’État, qui peine à assurer son rôle protecteur et appelle à refinancer le modèle d’intégration français — avant que la situation ne s’aggrave.

Le 28 mai dernier, Erdoğan était assez aisément réélu. Alors même que l’opposition s’était unie, pensant capitaliser sur les mauvais résultats économiques du pays, elle a perdu son pari. Les raisons de cet échec sont multiples, tenant à la fois à l’histoire récente de la Turquie et à la compréhension des électeurs turcs de la position géopolitique de leur pays.