Politique

Long format

Dans le silence général, deux fondations européennes d’extrême-droite ont soumis à Washington un plan radical.

Il puise à la source de la contre-révolution américaine — le fameux Projet 2025 — pour bouleverser l’Europe, en subvertissant l’Union.

Désormais soutenu par les think tanks les plus influents de la galaxie Trump, ce rapport de 40 pages doit être lu avec attention.

Nous le traduisons en intégralité et le commentons avec le spécialiste de la construction européenne Laurent Warlouzet.

Devant l’ampleur du printemps serbe, l’Europe semble paralysée.

Au nom du principe de non ingérence, l’Union est réticente à afficher un soutien à la société civile qui se dresse courageusement contre les nationalistes révisionnistes des Balkans.

Pourtant, la reprise d’un dialogue politique serait nécessaire pour stabiliser la région.

Pour Francesco Ronchi, il y a un moyen de faire avancer les choses  : utiliser l’élargissement comme une matrice stratégique pour renforcer la démocratie.

Dans un long entretien avec le podcasteur d’extrême droite, l’envoyé de Trump pour le Moyen Orient a donné un rare aperçu de la «  méthode  » et des «  plans  » de la nouvelle administration sur Gaza, l’Iran et l’Ukraine.

De l’alignement avec Poutine à la méconnaissance des dossiers en passant par une déférence aveugle et sans limite au «  patron  » — il faut le lire pour comprendre comment se forge aujourd’hui la politique étrangère de Washington.

Nous le traduisons en intégralité.

«  Il n’y aura aucun privilège, aucun traitement de faveur pour ceux qui souhaiteraient faire leur grand retour en Russie.  »

Malgré une économie surchauffée et sous perfusion, Poutine veut montrer au monde que le vent tourne.

Devant la fine fleur de l’Union des industriels et des entrepreneurs de Russie, il se présente en justicier vengeur  : les entreprises qui souhaitent désormais revenir dans le pays à la faveur d’une potentielle «  normalisation  » le pourront à terme — mais pas à n’importe quel prix.

Les dernières données Eurobazooka le montrent  : dans un moment historique, l’opinion publique en Europe est en train de muter — y compris dans l’Allemagne de Merz.

Dans la nouvelle situation géopolitique, l’opinion allemande évolue rapidement, brisant quelques tabous fiscaux et militaires.

Comme le révèle un nouveau sondage, les Allemands pourraient même être convaincus par l’émission d’une dette de l’Union pour financer le renforcement de la défense européenne.

Le capitalisme politique américain entre dans une nouvelle phase.

La réindustrialisation et la sécurité nationale sont devenues des prétextes.

En prétendant réconcilier «  populistes  » et «  techno-optimistes  » — les deux tribus qu’il souhaite incarner — le vice-président J. D. Vance cherche en fait à réaliser le rêve des oligarques de l’IA et des nouvelles technologies.

Les seigneurs de la Silicon Valley s’installent dans l’État américain  : un nouveau pouvoir disrupte le libéralisme et la démocratie.

Vivons-nous un moment inédit  ?

Il y a quatre cents ans, une start-up de la City – la Compagnie des Indes – se lançait déjà dans une entreprise de conquête mondiale similaire.

Pour expliquer Trump et Musk, Arnaud Orain renoue avec les fils de cette histoire, en forgeant un concept  : le capitalisme de la finitude.

«  Lorsqu’on a affaire à Trump, il ne faut jamais donner des signes de faiblesse. C’est quelqu’un qui comprend très bien le langage musclé — à condition qu’il soit soutenu par une action politique correspondante.  » 

Le président de la Commission européenne (2014 – 2019) Jean-Claude Juncker a négocie avec Donald Trump.

Un retour d’expérience à lire.

Le Conseil se réunit aujourd’hui à Bruxelles sur la défense.

Mais que pensent vraiment les Européens sur Trump, Musk, Poutine, la guerre et la dissuasion nucléaire  ?

Pour comprendre et mesurer les nouveaux clivages et une nouvelle convergence, le Grand Continent lance Eurobazooka  : la première enquête d’opinion à l’échelle du continent sur les grandes questions de notre temps.