L’Europe face au fascisme : neuf figures pour s’orienter

Les discours d’Adolf Hitler traduits par l’IA sont un trend sur Tik Tok. 

De l’accélération réactionnaire dans l’Amérique de Trump à la montée du révisionnisme de l’AfD en Allemagne, soutenu par Elon Musk—l’extrême droite progresse.

L’histoire ne se répète jamais, mais on gagne toujours à l’étudier—et à étudier ces figures intellectuelles qui ont vécu dans « un monde grand et terrible » (Antonio Gramsci), souvent au risque de leur vie, en construisant des œuvres qui peuvent encore nous éclairer. 

De Thomas Mann à Raymond Aron, de Franz Leopold Neumann à Palmiro Togliatti, neuf profils clefs pour s’orienter dans les années Vingt.

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Sans s’écarter de la ligne officielle mais soucieux de la complexifier — voire de la subvertir — le secrétaire général du Parti communiste d’Italie Palmiro Togliatti a produit au mitan des années 1930 ce qui reste l’analyse la plus fine sur l’émergence depuis l’Italie du phénomène fasciste — un régime réactionnaire de masse. Ses leçons de Moscou peuvent encore résonner aujourd’hui. Pour notre série de fin d’année, Yohann Douet propose de les relire.

L’Europe face au fascisme — 6/9

De la «  révolution passive  » à la «  guerre de siège  », depuis le pénitencier de Turin, Antonio Gramsci a pensé et intégré le développement du phénomène fasciste aux principales notions de sa philosophie politique. Pourtant, sa théorie de l’hégémonie sera récupérée par l’extrême droite pour véhiculer l’idée d’un «  gramscisme de droite  ». Dans une étude de fond, Jean-Claude Zancarini retrace une généalogie et déconstruit un mythe.

L’Europe face au fascisme — 5/9

«  J’ai découvert la politique en voyant la montée de l’hitlérisme  ».

Entre 1931 et 1933, un séjour allemand va décider Raymond Aron, baigné de la formation intellectuelle française, à «  renoncer à ses aspirations métaphysiques  » pour se concentrer sur les sciences sociales. Dans le bref entretien que nous publions, Aron retourne aux origines de son engagement d’intellectuel.

L’Europe face au fascisme — 4/9

L’opus magnum d’Hannah Arendt est un livre pivot  : la première tentative si construite pour comprendre le totalitarisme. Pourtant, son aspect touffu — parfois obscur —, son ambition démesurée en ont fait aussi un livre impossible. Pour Perrine Simon-Nahum, il faut relire Les Origines du totalitarisme comme la tentative de refondation d’une philosophie politique face à la destruction totalitaire.

L’Europe face au fascisme — 3/9

Franz Neumann a été un témoin, un opposant et l’un des plus subtils interprètes du régime nazi. Dans l’État allemand conquis par Hitler, il n’a pas vu un bloc monolithique, mais son contraire  : le désordre, le chaos, «  l’antagonisme le plus sauvage des forces en présence  » où «  la volonté politique s’y formait à travers la concurrence sauvage des lobbies sociaux les plus puissants  » selon la formule foudroyante du texte signé Theodor W. Adorno que nous publions aujourd’hui.

L’Europe face au fascisme — 2/9

Ce texte est un passage — critique, littéraire, historique — et la tentative de comprendre une transition.

En republiant le brillant hommage de Georg Lukács à l’engagement intellectuel de Thomas Mann contre le fascisme, nous ouvrons notre série de Noël sur le centenaire de La Montagne magique à un nouveau cycle de parutions de fin d’année qui seront un viatique vers 2025  : L’Europe face au fascisme — 1/9