Guerre

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Yaïr Golan est un général réserviste et ancien député du parti de gauche, Meretz. Opposé au projet de réforme de la justice de Benyamin Netanyahou, il a été vivement critiqué par des membres du gouvernement, des députés ayant même appelé à son arrestation. Le matin du 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé une attaque contre Israël, il a sauté dans sa voiture et s’est dirigé vers le festival Nova, où plus de 260 jeunes ont été tués. Il est parvenu à secourir nombres d’entre eux, qui se cachaient dans les champs et buissons. Il nous confie sa compréhension des conséquences de la guerre de Soukkot.

Le choc pétrolier a tout changé. Autour de ce moment décisif s’est articulé un bouleversement profond du discours et de l’action politique qui, du Nord au Sud, a affecté tous les pays du monde. Pour Charles S. Maier, la généalogie du populisme illibéral est à chercher dans cette année-tournant.

Contrairement à d’autres régions du monde, les pays de la zone indo-pacifique ont presque tous fait montre d’une intense activité diplomatique depuis le début de la guerre de Soukkot — mais dans quelle direction  ? Plutôt que de voir l’Indo-Pacifique comme un monolithe, Antoine Bondaz revient sur les grandes tendances et esquisse des hypothèses.

En Amérique latine, comment comprendre la diversité des réactions à l’opération «  Déluge Al-Aqsa  » déclenchée par le Hamas  ? Dans une étude fouillée, Kevin Parthenay propose une grille de lecture très fine, fondée sur l’historique des relations complexes et composites qu’entretiennent les pays de la région avec Israël — du Guatemala qui fut le deuxième pays à le reconnaître après les États-Unis au Chili où est rassemblée la principale diaspora palestinienne des Amériques.

C’est en Afrique subsaharienne que l’on trouve le moins de pays ayant réagi à la guerre de Soukkot entre le Hamas et Israël. Ces silences, et les réactions généralement très mesurées des autres États sont le fruit des relations complexes que nombre d’entre eux entretiennent avec l’État hébreu depuis la rupture de la guerre de Kippour. Un premier bilan géopolitique de la guerre dans les pays d’Afrique subsaharienne signé Sonia Le Gouriellec.

Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, le conflit israélo-palestinien pourrait redevenir israélo-arabe, consommant l’échec de la politique de Benyamin Nethanyaou. Nous avons interrogé Henry Laurens, titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France pour essayer de nommer la nouvelle phase de cette histoire longue qui s’est ouverte avec la guerre de Soukkot.

La guerre s’étend. L’Europe ne peut plus récolter les dividendes de la paix. C’est même tout le contraire  : elle doit repenser tout son modèle industriel de défense — et très rapidement — car son économie de paix apparaît de plus en plus inadaptée.

Dans cette étude fouillée, Renaud Bellais dessine des orientations pour prendre le tournant d’un vrai changement d’époque — celles d’un monde en économie de guerre.

La guerre du Soukkot va-t-elle provoquer un choc pétrolier  ? Alors que la guerre entre Israël et le Hamas pourrait entrer dans une nouvelle dimension, les principaux exportateurs de brut s’inquiètent de la situation du marché. Il y a cinquante ans jour pour jour, la guerre du Kippour était l’une des causes d’un choc pétrolier d’envergure mondiale. Dans une étude fouillée, Giuliano Garavini revient sur la logique et les conséquences du premier embargo.