La guerre en Ukraine au jour le jour

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Pour la blogosphère russe pro-guerre, le fragile début de négociations entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul est un début de capitulation.

Dans un renversement inédit depuis le début de la guerre, les propagandistes radicaux de Poutine commencent à douter du chef.

Guillaume Lancereau a épluché des centaines de posts Telegram — il analyse une tendance à surveiller de près.

À Moscou, Poutine et l’envoyé spécial de Trump Steve Witkoff discutent d’une possible fin des combats en Ukraine.

À Bruxelles, les Ukrainiens défendent un objectif  : adhérer à l’Union rapidement — comme le souhaitent d’ailleurs plus de la moitié des Européens (56  %) selon notre sondage Eurobazooka.

Dans ce moment charnière, nous rencontrons le chef du gouvernement ukrainien, Denys Chmyhal.

En Arabie saoudite, l’Ukraine et les États-Unis sont parvenus à un accord pour soumettre à la Russie une proposition de cessez-le-feu de 30 jours. Washington a également annoncé reprendre le partage de renseignement et l’aide à la défense de l’Ukraine. La balle est désormais dans le camp du Kremlin.

Nous traduisons et commentons le communiqué de Djeddah.

Le tournant Trump a déjà un effet mesurable sur la société en Ukraine.

Alors que les pourparlers se poursuivent en Arabie saoudite, les régions et les oppositions ukrainiennes font bloc derrière Zelensky, qui continue à jouir d’une popularité élevée.

En Russie, le nouvel alignement marqué par Trump avec le Kremlin ne semble pas susciter d’engouement.

Une plongée dans les opinions en guerre en 10 points et 10 graphiques clefs.

En Ukraine, un objet est en train de transformer la nature de la guerre.

Depuis 2014, le combat des drones contre les hommes est une nouvelle réalité dont on peine encore à saisir la portée et l’échelle.

Au cœur de l’effort militaire ukrainien, Taras Chmut pilote l’une des fondations clefs pour la fourniture de ces nouvelles armes. Il retrace l’histoire d’une révolution opérationnelle et tactique — mais aussi d’un succès industriel qui devrait nous inspirer à l’heure où l’Europe se réarme.

Gagner en Mer Noire sans flotte. Survivre à l’attrition en infériorité. Contrer seuls la puissance russe.

Ces trois années de guerre sont aussi trois ans de succès tactiques ukrainiens qui ont impressionné les armées du monde entier.

Dans une étude fouillée, Stéphane Audrand fait le retex d’une résistance à l’invasion de Poutine — ou comment l’Ukraine a inventé un nouvel art de la guerre.

Trois ans jour pour jour après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, l’issue du conflit pourrait être soldée à des milliers de kilomètres des champs de bataille — en Arabie saoudite où se rencontrent les ambitions impériales de Trump et de Poutine.

Mais l’histoire de cette guerre s’écrit d’abord en Ukraine  : de la résistance des premiers jours à la guerre d’attrition jusqu’aux incursions en territoire russe. Nous la retraçons.

Alors que le Kremlin et la Maison-Blanche sont en train de mettre en scène la capture des négociations sur la fin de la guerre en Ukraine, on néglige une donnée fondamentale  : à l’échelle des guerres impériales, le but n’est pas seulement d’augmenter son territoire mais d’empêcher les États-Nations d’exister.

Pour faire exploser la bulle dans laquelle Trump et Poutine voudraient enfermer l’Europe et les exclure du processus de paix, Michel Foucher formule une proposition concrète — une force d’interposition européenne pour garantir la souveraineté de Kiev et protéger l’Europe.