Maxime Herrmann


La Commission européenne a présenté le 14 janvier son Plan d’investissement pour une Europe durable. Au coeur de celui-ci, un Mécanisme de transition juste s’appuyant sur un budget visant les 100 milliards d’euros et s’adressant aux investisseurs publics comme privés. Trois difficultés sont cependant à prévoir  : premièrement, le financement difficile de nouvelles initiatives alors que le débat sur le Cadre financier pluriannuel 2021-2027 est déjà particulièrement tendu. D’où une certaine tendance à recourir fortement à des instruments financiers pour masquer la pénurie de fonds émanant dudit CFP. En parallèle, le mécanisme semble s’ancrer dans le giron d’un Semestre européen qui a toujours placé la stabilité économique et budgétaire devant la stabilité climatique. Ces deux éléments peuvent déclencher certaines critiques de nature plus politique. Enfin, la gouvernance du mécanisme ne correspond pas forcément à la distribution des rôles observée jusqu’alors sur ce dossier.