Résultat pour : trump


Lundi 8 avril, la Maison Blanche a annoncé que le corps des Gardiens de la Révolution était ajouté à la liste des entités terroristes. Dans les faits, cela revient à considérer la véritable armée iranienne, et l’un des principaux acteurs économiques du pays, comme une organisation terroriste, rendant tout commerce avec l’Iran extrêmement complexe, et des fuites en avant militaires plus probables. Quelle influence cette décision aura-t-elle sur la politique étrangère européenne  ? Une fiche exclusive pour fixer les termes du débat.

La France s’est opposée, seule en Europe, à la reprise des négociations commerciales avec les Etats-Unis. Cette prise de position interroge alors que ces discussions ont pour objectif d’éloigner le spectre d’une guerre commerciale. Si la raison officielle est la défense de l’accord de Paris, la posture française peut s’expliquer car la France a peu à perdre dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis, mais potentiellement peu à gagner aussi à l’obtention rapide d’un accord, notamment à cause des demandes américaines sur le marché agroalimentaire. Contrepoint sur une prise de position qui résonne comme un coup politique à l’aube des élections européennes.

La campagne électorale pour les élections en Inde, qui ont débuté hier 11 avril, est d’autant plus suivie au Pakistan qu’elle se déroule alors que le traditionnel antagonisme entre les deux pays a atteint un niveau paroxystique, après le risque d’escalade militaire de fin de février au regard du Cachemire. Ce contrecoup montre comme une victoire nationaliste, causant une possible aggravation des relations avec l’Inde, ouvre des possibilités inattendues pour le dirigeants pakistanais.

Dans un récent article, l’économiste néerlandais Peter van Bergeijk soutient que la démondialisation est à l’œuvre depuis plus de dix ans, bien avant que les populistes n’aient gagné du terrain et ne s’en soient fait les partisans. La politique de Trump ou le Brexit ne sont que les avatars d’un processus plus long qui rend urgente la rénovation de la gouvernance économique mondiale.

En bref – À l’approche des échéances européennes de mai, chiffres et statistiques économiques sont au rendez-vous. L’analyse et le décryptage des principaux indicateurs économiques européens laissent entrevoir une situation conjoncturelle et politique divisée entre optimisme et inquiétude.

Le gouvernement américain a annoncé cesser le paiement des aides aux pays du «  Triangle du nord  » (Honduras, Guatemala, Salvador), accusés de ne rien faire pour limiter les flux migratoires et illégaux. Le 27 mars, la Secrétaire américaine à la Sécurité Intérieure, Kirstjen Nielsen, avait pourtant signé une convention avec ces pays.

Jair Bolsonaro dessine peu à peu sa politique extérieure au fil de ses visites diplomatiques  : après les Etats-Unis et le Chili, il s’est rendu en Israël du 31 mars au 3 avril. L’entrevue entre les deux dirigeants était vivement attendue, après l’annonce du président brésilien en octobre 2018 du possible transfert de l’ambassade brésilienne de Tel-Aviv à Jérusalem. Même si Bolsonaro tient à préserver ses intérêts économiques dans les pays arabes voisins, son rapprochement avec Netanyahou constitue bien une rupture avec la politique étrangère de Lula et ses successeurs, qui avaient à maintes reprises fait part de leur soutien à la question palestinienne.