Résultat pour : la chine


Depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, Washington et Pékin sont engagés dans une escalade de la guerre commerciale qui a conduit à un quasi-embargo réciproque, avec des droits de douane de 145  % et 125  % qui rendent les échanges entre les deux pays quasi impossibles.

Si la partie chinoise avait nié les affirmations de l’administration républicaine selon lesquelles des discussions seraient déjà en cours, Pékin a opéré un changement de ton ces derniers jours, indiquant qu’elle était en train «  d’évaluer les propositions américaines  » de commencer des négociations sur les sujets commerciaux.

Les pays d’Asie du Sud-Est, qui jouaient en partie le rôle de «  connecteurs  » entre la Chine et les États-Unis depuis le premier mandat de Trump, se retrouvent au cœur de la guerre commerciale lancée par l’administration républicaine.

Prise en étau entre les deux grandes puissances, la région se déclare plutôt favorable aux États-Unis qu’à la Chine dans une enquête réalisée dans dix pays avant l’imposition de tarifs réciproques. La Maison-Blanche pourrait tenter d’exploiter cette popularité dans les négociations commerciales attendues au cours de la «  pause  » sur les tarifs de 90 jours.

De part et d’autre du Pacifique, deux géants se préparent au combat.

Des millions de drones, des milliers de bâteaux, des satellites, des datacenters et des tarifs… Les coordonnées de l’affrontement sont, en partie, déjà là. Il faut les étudier de près pour comprendre à quoi pourrait ressembler une guerre ouverte.

Premier épisode d’une vaste enquête signée Jean-Michel Valantin.

Alors que la «  pause  » dans la guerre commerciale de Trump épargne — partiellement et temporairement — les Européens, la visite de Pedro Sánchez a Pékin a beaucoup fait débat.

L’Espagne est-elle aux avant-postes d’un changement de cap dans la politique chinoise de l’Union  ?

Nous avons interrogé son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a rencontré aujourd’hui, vendredi 11 avril, le président chinois Xi Jinping lors d’une visite à Pékin. À l’issue de la rencontre, Sánchez a appelé à un renforcement des relations entre l’Union et la Chine, qui partageraient les «  mêmes intérêts  ». Ces déclarations interviennent quelques jours après la «  mise en garde  » lancée par Washington vis-à-vis d’un rapprochement sino-européen — et d’un éloignement avec Washington.

Quelques heures après la rencontre, la Chine a annoncé porter ses droits de douane sur les États-Unis à 125  %.

Aujourd’hui, mardi 1er avril, la Chine entame officiellement sa réforme de l’Armée populaire de libération (APL) avec l’implémentation de trois nouveaux règlements approuvés en février par Xi Jinping. Si la montée en compétences entreprise par l’armée chinoise ces dernières années inquiète Washington et ses alliés dans la région Indo-Pacifique, de nombreux experts soulignent également une préparation au combat «  douteuse  » de l’APL.

La Maison-Blanche entend maintenir et même approfondir le pivot vers l’Asie initié il y a plus d’une décennie par l’administration Obama. Au cours de sa première tournée dans la région qui s’achève aujourd’hui, dimanche 30 mars, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a confirmé l’engagement de Washington à «  dissuader toute agression de la Chine communiste  » — notamment vis-à-vis de Taïwan.

Alors que le bloc atlantique se fracture, la Chine regroupe ses forces  : relance économique, modernisation de l’armée, pari sur l’IA — le rapport du premier ministre chinois en conclusion des Deux Sessions doit être étudié de près.

S’il permet de prendre la mesure des ambitions de Pékin, il révèle aussi le principal défi interne pour le PCC  : une instabilité sociale de plus en plus difficile à masquer.

Un bilan en 5 points par les experts d’Asia Society.

Alors que le nombre de naissances et de mariages connaît une baisse drastique en Chine, la jeunesse urbaine des classes moyennes adopte de plus en plus d’animaux de compagnie. En rupture avec la politique du Parti des dernières décennies vis-à-vis de la possession de chiens, rejetés pour des considérations sanitaires, ce mouvement est un indicateur des transformations sociales que traverse la Chine.

L’adoption d’un nombre croissant de chiens fait par ailleurs l’objet d’un rejet par certains nationalistes chinois, qui y voient poindre une «  cinquième colonne  » occidentale — dont la prise en compte croissante du bien-être animal serait le fer de lance.