Stephen Miran

Président du Conseil des conseillers économiques (13 mars 2025 - …)

Sceau du Conseil des conseillers économiques
  1. Fonction lors du premier mandat de Donald Trump : conseiller senior pour la politique économique au département du Trésor (avril 2020 – janvier 2021)
  2. Date de Naissance, age : 41 ans
  3. Formation : Université de Boston (Licence, 2005), Université Harvard (Doctorat en économie, 2010)
  4. Patrimoine : N/A
  5. Dernier poste occupé : stratégiste senior à Hudson Bay Capital
  6. Appartenance à des groupes de réflexion : Fellow du Manhattan Institute 

Carrière 

Stephen Miran est un économiste qui a obtenu son doctorat à l’université d’Harvard. Sa thèse, encadrée par Martin Feldstein, portait sur les comportements d’épargne et la politique budgétaire. Après sa thèse, il a travaillé dans diverses sociétés d’investissement, notamment sur les changes et les obligations à taux fixe chez Lily Pond Capital Management, Fidelity Investment et Sovarnum Capital. Il a brièvement travaillé au Département du Trésor à la fin de la présidence Trump I, puis est retourné dans le secteur de la finance, dernièrement au sein de Hudson Bay Capital.

Profil

Stephen Miran semble adopter des positions économiques conservatrices assez classiques. Dans ses articles pour le think tank conservateur Manhattan Institute, auquel il a contribué fréquemment en 2023 et 2024, il se montre très critique de la politique expansionniste de l’administration Biden, qu’il accuse de mettre en œuvre un « stimulus excessif », conduisant à une distorsion de l’activité au profit de secteurs peu productifs. En 2023, il se prononce en faveur de coupes budgétaires. Il est également contre toute mesure en faveur des syndicats, car cela conduirait à une augmentation des prix et à une perte de compétitivité. Plus original, il défend une politique industrielle centrée sur les besoins de la défense afin de réindustrialiser l’Amérique, car « contrairement à l’approche actuelle, qui exige du gouvernement qu’il identifie la demande future en technologies d’énergie verte ou en produits de consommation, tels que les véhicules électriques, une approche axée sur la défense est susceptible d’avoir des taux de réussite bien plus élevés, car elle exige uniquement que l’armée soit capable d’identifier ses besoins pour défendre les Américains, sur le territoire national et à l’étranger ».

En matière commerciale, il a exposé sa théorie dans un article que nous avons commenté. Selon lui, les droits de douane peuvent servir de levier de négociation pour aboutir à de nouveaux accords de Mar-a-Lago, dans lesquels les partenaires des États-Unis accepteraient une réévaluation de leurs monnaies, renforçant ainsi la compétitivité des États-Unis et contribuant à sa réindustrialisation.

Il est aujourd’hui difficile d’estimer l’influence de Stephen Miran au sein de l’administration. Si un certain nombre d’économistes se sont intéressés à son article, car il constitue la rationalisation la plus aboutie de la politique de Donald Trump, rien n’indique pour autant que Miran fasse partie du premier cercle des décideurs.