Contre la déclinologie ambiante et dans un présent fracturé par les crises, l’espace culturel européen pourrait être une réponse audacieuse. Selon Julia Kristeva, c’est même la seule qui peut nous permettre de prendre au sérieux la complexité de la condition humaine, les leçons de sa mémoire et les risques de ses libertés.
Julia Kristeva
Psychanalyste
Julia Kristeva, née en Bulgarie, travaille et vit en France depuis 1966. Elle est écrivain, psychanalyste, professeure émérite à l’Université de Paris et membre titulaire et formateur de la Société Psychanalytique de Paris.
Docteur Honoris Causa de nombreuses universités aux États-Unis, au Canada et en Europe où elle enseigne régulièrement. Grand officier de la Légion d’Honneur (2020), Commandeur de l'Ordre du Mérite (2011), première lauréate en décembre 2004 du Prix Holberg, elle a obtenu le Prix Hannah Arendt en décembre 2006 et le prix Vaclav Havel en 2008. Elle est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, parmi lesquels : La Révolution du langage poétique, Histoires d’amour, Pouvoirs de l'horreur (essai sur l'abjection), Soleil noir (dépression et mélancolie), Le Temps sensible (Proust et l’expérience littéraire), la trilogie Le génie féminin : Hannah Arendt, Mélanie Klein et Colette, La Haine et le Pardon, Cet incroyable besoin de croire, Pulsions du temps, Du mariage considéré comme un des beaux-arts (avec Philippe Sollers), ainsi que des romans dont Les Samouraïs, Meurtre à Byzance, Thérèse mon amour, L'Horloge enchantée. Dostoïevski dans la collection "les auteurs de ma vie" chez Buchet-Chastel et Dostoïevski, face à la mort ou le sexe hanté du langage (Fayard, octobre 2021) sont ses derniers ouvrages.