Howard Lutnick
Secrétaire au Commerce (21 février 2025 - …)

Secrétaire au Commerce (21 février 2025 - …)
Howard Lutnick a fait toute sa carrière à Wall Street. En 1983, à la fin de ses études, il intègre la banque d’investissement Cantor Fitzgerald. Il est rapidement devenu le protégé du fondateur et en est devenu le président-directeur général en 1991, fonction qu’il a conservée jusqu’à sa nomination à la tête du département du Commerce. Il est également président-directeur général de BGC Partner, l’ancienne activité de courtage de Cantor Fitzgerald, devenue indépendante en 2004. À titre personnel, Howard Lutnick est un important investisseur dans plusieurs sociétés et actifs liés aux cryptomonnaies.
Sur le plan politique, il fut longtemps affilié au parti démocrate. En 2016, il a encore fait des donations aux deux partis, puis a soutenu Donald Trump en 2020. Mais, selon Politico, c’est en 2024 qu’il s’impose comme un « méga-donateur » et acquiert une forte influence sur les décisions. Il est ainsi nommé coresponsable, avec Linda MacMahon, de l’équipe de transition chargée de sélectionner les candidats pour les différents postes que le président des États-Unis doit nommer. Il souhaitait toutefois occuper le poste de secrétaire du Trésor, avant que Scott Bessent lui soit préféré. Selon CNN, les deux hommes entretiennent une relation « à couteaux tirés ».
Howard Lutnick est aujourd’hui la principale figure publique en faveur des droits de douane. Cela s’explique institutionnellement, puisque son département, le Commerce, comprend l’International Trade Administration (ITA) et la United States Trade International Commission (USITC), qui jouent un rôle clef dans les questions de commerce international et de protection douanière. Selon Politico, il influence fortement le Président et a milité en faveur de droits de douane plus élevés pour le « Liberation Day ». Toutefois, Lutnick reste un « intermédiaire » entre Peter Navarro, un « vrai croyant », et Scott Bessent, qui est plus « pro-croissance ».
La presse américaine fait état de critiques de plus en plus vives et fréquentes au sein de l’administration Trump à l’encontre d’Howard Lutnick, de ses idées sur le commerce international et de son manque de maîtrise dans sa communication, comme en témoigne sa déclaration selon laquelle si les droits de douane venaient à provoquer une récession, « cela en vaudrait le coût ».