Dans la nuit du 25 juillet 1943, le Grand Conseil du fascisme renversait Benito Mussolini. Ce moment clef pour l’histoire de l’Italie et de la Seconde Guerre mondiale reste enveloppé d’une épaisse couche d’interprétations contradictoires : entreprise téméraire de patriotes, conspiration sournoise de traîtres, suicide conscient ou involontaire d’un régime ou encore « euthanasie du Duce qui aurait perdu son charisme ». L’un des principaux historiens du fascisme italien, Emilio Gentile vient de consacrer à cette sorte de Rashōmon au Palazzo Venezia sa dernière enquête magistrale. Nous publions le prologue en avant-première.
Emilio Gentile
Professeur d’histoire contemporaine à La Sapienza
Emilio Gentile est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Rome, La Sapienza. Ses travaux portent principalement sur le fascisme italien, le totalitarisme et le concept de religion politique.
En 2006, il a publié La democrazia di Dio. La religione americana nell’era dell’impero e del terrore chez Laterza pour lequel il a obtenu le prix Burzio. En 2003, il reçoit le prix Hans Sigrist de l’Université de Berne pour ses études sur les religions de la politique.
Il est membre du conseil scientifique de la revue Totalitarismus und Demokratie (TD) et membre de la Accademia Nazionale dei Lincei depuis 2016. En 2021, le président de la République italienne, Sergio Mattarella, lui a décerné la Cavaliere di gran croce de l'Ordre du Mérite italien.
Il est membre du conseil scientifique de la revue Totalitarismus und Demokratie (TD) et membre de la Accademia Nazionale dei Lincei depuis 2016. En 2021, le président de la République italienne, Sergio Mattarella, lui a décerné la Cavaliere di gran croce de l'Ordre du Mérite italien.