Prolifération et dissuasion dans le nouvel âge nucléaire 

Quatre vingt ans après le dernier usage d’une bombe nucléaire dans un conflit armée, nous pourrions être entrés dans un nouvel âge nucléaire. 

En Russie, Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, diffuse depuis plus d’un an dans le débat public russe un discours qu’il résume à une interrogation inquiétante : « Pourquoi ne pas envoyer un missile sur le Reichstag ? »

En Europe, le parapluie nucléaire américain est remis en cause par les déclarations de Donald Trump et son refus réitéré de dire qu’il protégerait les Etats européens en cas d’invasion. Dans cette situation, les opinions réagissent, comme l’a montré notre sondage Eurobazooka : plus de six Européens sur dix sont favorables à l’extension du parapluie nucléaire français à leur pays.

Au Moyen-Orient, les États-Unis considèrent avoir mis un coup d’arrêt définitif au programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran, mais l’opération Midnight Hammer a également conduit l’Iran à rompre avec l’AIEA, rendant impossible le contrôle des développements ultérieurs de son programme nucléaire. 

Entrons-nous dans un nouvel âge nucléaire ? Quels pourraient en être les paramètres ? 

La dissuasion nucléaire est-elle renforcée par les bouleversements géopolitiques des dernières années ? Quelles sont les nouvelles conditions de sa crédibilité ? 

Pourquoi les Etats non-dotés résisteraient-ils à la tentation d’acquérir la bombe, à l’heure du retour des prétentions impériales ? 

Afin d’en discuter, nous aurons le plaisir de recevoir, pour ce mardi du Grand Continent à l’École normale supérieure : 

• Héloïse Fayet, responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération de l’Institut français des relations internationales ; 
• Louis Gautier, directeur de la Chaire Grands enjeux stratégiques de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ; 
• Frédéric Gloriant, directeur du Centre interdisciplinaire sur les enjeux stratégiques, maître de conférences en histoire contemporaine ; 
• Bruno Tertrais, Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). 

Comme tous les mardis du Grand Continent, cet événement est ouvert à toutes et à tous, avec un certain nombre de places réservées aux étudiants et aux abonnés, mais les inscriptions sont obligatoires ici.  

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