Les transhumanistes veulent-ils supprimer l’humanité ?

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01
juillet 2025
De 19:30 à 20:30
École normale supérieure
45 rue d'Ulm
75005 Paris
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Dans la continuité des analyses de l’Empire de l’ombre. Guerre et terre au temps de l’IA, l’historien François Hartog décortique dans un  entretien la vision de l’homme des technocésaristes de la Silicon Valley :  « D’un côté, une existence sans corps, de l’autre, la stimulation permanente des algorithmes ». 

Pour François Hartog, cette vision de l’humanité nie la liberté individuelle qui a pourtant constitué la clé de voûte de la modernité. Il considère pour cette raison que « l’humanité est passée de la loi des dieux à celle de l’intelligence artificielle », et que la courte parenthèse d’autonomie individuelle risque de se refermer sur nous. 

La remise en cause de l’autonomie de l’individu aboutit, pour certains penseurs des Lumières noires, à un projet eugéniste pour tous ceux qui ne seraient pas estimés suffisamment productifs. 

Curtis Yarvin explique ainsi que « la meilleure alternative humaine au génocide est de « virtualiser » ces personnes. Les emprisonner dans un isolement permanent, et pour éviter qu’ils ne deviennent fous, les connecter à une interface de réalité virtuelle immersive leur permettant de vivre une existence riche et épanouie dans un monde entièrement imaginaire ». 

Dans un entretien diffusé la semaine dernière, en réponse à la question « préféreriez-vous que l’espèce humaine continue à exister ? », Peter Thiel hésite avant de répondre : « Je ne sais ». 

Le transhumanisme de la Silicon Valley conduit-il à l’inhumanité ? 

Comment protéger la liberté de l’individu face à la loi de l’intelligence artificielle ? 

L’autonomie politique sera-t-elle encore possible en révoquant les conditions d’une autonomie personnelle ?

Afin d’en discuter, nous aurons le plaisir de recevoir : 

  • Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, professeure titulaire de la chaire Humanités et Santé au Conservatoire national des arts et métiers, professeure associée à l’École nationale supérieure des mines de Paris, auteur de La Clinique de la dignité (Seuil, 2023) ; 
  • Frédéric Gros, professeur des universités à Sciences Po Paris, au Centre de recherches politiques (CEVIPOF), auteur de Pourquoi la guerre ? (Albin Michel, 2023) et de La première histoire (Albin Michel, 2024) ; 
  • François Hartog, historien, directeur d’études émérite à l’EHESS, auteur de nombreux ouvrages dont Départager l’humanité (Gallimard, 2024) ; 
  • Najat Vallaud-Belkacem, directrice générale de l’ONG One France, auteure de Réfugiés. Ce qu’on ne nous dit pas (Stock, 2025). 

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1 juillet 2025
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