Depuis 1945, l’Europe a certes connu des conflits violents. Pourtant, l’invasion de l’Ukraine par Poutine marque un tournant : la guerre en Ukraine a provoqué une rupture dans notre conscience de la guerre et de la paix dans le monde.
Jusqu’à présent, les phrases « avant » et « après-guerre » prenaient la Seconde Guerre mondiale comme point de référence. Dans le monde occidental, la fin de cette guerre était considérée comme le début d’une nouvelle ère. Pour la France et l’Allemagne, les deux guerres mondiales et le processus de réconciliation qui s’en est suivi ont fondé la responsabilité commune de promouvoir une Europe unie, sûre et pacifique, dans laquelle il serait possible de surmonter les hostilités (supposées) historiques. Aujourd’hui pourtant, près de huit décennies plus tard, la guerre d’Ukraine remet tragiquement en question l’idée d’une paix durable en Europe.
Comment l’Union européenne et le moteur franco-allemand peuvent-ils contribuer à la fin de ce conflit ? Comment doit-on comprendre les mesures européennes actuelles ? Quelles sont les implications de la guerre en Ukraine pour le débat européen sur une politique de sécurité commune ?
Comment les différentes perspectives sur les questions de sécurité et de politique étrangère peuvent-elles se compléter dans ce débat ? Et quel rôle joue la décision allemande de rééquiper la Bundeswehr dans ce contexte ?
Il faut également considérer l' »après-guerre » tant espérée : L’Allemagne et la France ont réussi à passer d’un voisinage conflictuel à un partenariat durable et productif. Le 60e anniversaire de la messe de réconciliation de Reims cette année nous le rappelle. L’histoire franco-allemande pourrait-elle servir de modèle face à la nécessité de reconstruire à l’avenir les relations entre les populations de Russie et d’Ukraine malgré une guerre d’agression brutale ?
Le Prof. Dr. Norbert Lammert, président de la fondation Konrad Adenauer, discutera de ces questions avec Paul Maurice (Ifri) dans le cadre d’un débat organisé par le Groupe d’études géopolitiques.
Le débat sera mené en anglais et modéré par François Hublet (rédacteur en chef de la BLUE) et Valerie Müller-Huschke (Grand Continent).
La discussion se déroulera en Salle Conférence, au 46 rue d’Ulm.
Les inscriptions sont obligatoires, en cliquant sur ce lien.
