11 Novembre 2018 : plus proche de 1914 ou de 1918 ?
Le 11 novembre 2018 marque aujourd’hui le centenaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale.
La guerre était « impossible » en 1914 car les économistes étaient convaincus que le niveau égalé seulement de nos jours de mondialisation et d’interconnexion des économies était un obstacle insurmontable a une guerre longue et mondiale.
« Plus jamais ça » croyait-on en 1918, alors le traumatisme laissé par la guerre dans tous les esprits, l’ampleur des pertes humaines et l’affaiblissement économique du continent laissaient un sentiment horrifié à l’ensemble des anciens belligérants. Le traité de Versailles, qui achevait le démantèlement des empires vaincus, et la volonté des Etats Unis de mettre en place des structures internationales favorisant les solutions diplomatiquement négociées laissaient espérer que ce serait bien la der des ders.
Ce centenaire sera ainsi l’occasion pour le Groupe d’Etudes Géopolitiques de s’intéresser aux conséquences de cette guerre.
Pour cela nous appuierons sur l’article de Gianluca Briguglia paru aujourd’hui sur la Revue du Grand Continent et qui parle de l’Europe qui suivra l’Union Européenne telle que nous l’avons connue jusqu’à il y a très récemment.
Il y décrit comment la France, l’Allemagne et quelques pays du Nord peuvent former un bloc capable de maintenir une certaine influence et autonomie à l’échelle internationale tandis que les autres, ayant quitté l’Europe au prétexte de retrouver leur souveraineté se verraient considérablement affaiblis à l’échelle internationale et ainsi très instables économiquement et donc politiquement et vulnérables aux influences extérieures.
Nous nous appuierons également sur l’article de Branko Milanovic qui parle des causes de la première guerre mondiale, et de leur lien intime avec la mondialisation, la spécialisation et l’interdépendance des économies.