La Revue Prémices, en partenariat avec le Groupe d’Études Géopolitiques, a le plaisir de vous convier le mercredi 22 mai, à l’occasion de son cycle de réflexion sur la construction européenne et l’État social, à un échange avec Thomas Brand, économiste, chercheur au CEPREMAP.
Nous aborderons la question de limites de l’union économique et monétaire face à la divergence des économies européennes et les conséquences à en tirer quant à l’avenir de l’Europe.
EHESS, 105 boulevard Raspail, salle 11.
Présentation
Le séminaire se propose d’envisager au travers des sciences sociales dans leur ensemble les conséquences de la construction européenne sur l’État social tel qu’il s’est construit en Europe depuis plus d’un siècle en les confrontant aux problématiques spécifiques liées à la mondialisation (libre- échange, mise en concurrence des systèmes sociaux, crise environnementale).
L’objectif de ces travaux sera de se prononcer sur la possibilité d’apporter une réponse au niveau européen à la crise sociale, politique et environnementale suscitée par la mondialisation.
L’enjeu du séminaire sera ainsi de lever les difficultés liées aux ambiguïtés propres à la notion d’Europe sociale en posant la question de savoir dans quelle mesure les limites de la construction européenne peuvent s’expliquer par la substitution du paradigme de la libre concurrence et du critère de l’utilité marginale à celui de l’État social et du critère de justice qui s’y attache.
On interrogera donc la pertinence du socialisme – entendu dans sa définition théorique comme conception sociale du politique – à répondre à cette exigence à partir d’une conception sociologique de l’Europe. Les travaux du séminaire prendront ainsi pour base la conception sociologique de l’État, notamment dans sa tradition durkheimienne, la théorie de la régulation en économie et celle du droit social.
Programme
– 16 janvier. La construction européenne et la notion de service public (Nathan Cazeneuve, ENS).
– 30 janvier. Ya-t-il un corps social européen ? (Cyril Lemieux, EHESS).
– 13 février. Un droit du travail européen protecteur est-il possible ? (Emmanuel Dockès,
Université Paris Nanterre).
– 27 février. Les conséquences de la construction européenne sur les politiques sociales (Jean- Baptiste Barfety, IGAS).
– 6 mars. Les limites de la politique commerciale européenne (Hugo Bruel, DG Trésor ; David Djaïz, IGF).
– 13 mars. Les conceptions européennes de l’État social face au « néolibéralisme constructiviste » (Xavier Ragot, OFCE).
– 10 avril. La conception sociologique de l’Europe socialiste (Bruno Karsenti, EHESS).
– 17 avril. Les tensions entre concurrence et solidarité dans la construction européenne (Laurent
Warlouzet, Université du littoral Côte d’Opale).
– 6 mai. Régulation et politiques de la concurrence (Alexandre Ouizille, ARCEP).
– 22 mai. Un New Deal pour l’Europe est-il possible ? (Thomas Brand, CEPREMAP).