Les nouvelles mesures présentées aujourd’hui, mercredi 19 novembre, par la Commission dans le cadre de son omnibus numérique visent à « rationaliser les règles relatives à l’intelligence artificielle (IA), à la cybersécurité et aux données » dans l’Union 1.

Celles-ci sont complétées par une nouvelle stratégie pour une Union des données et par une proposition de création d’un portefeuille numérique pour les entreprises.

  • La Commission propose d’apporter des modifications au règlement général sur la protection des données (RGPD) afin de faciliter le partage par les entreprises de données personnelles anonymisées.
  • Ces modifications visent à permettre aux entreprises du secteur de l’IA d’utiliser légalement des données personnelles européennes — sous certaines conditions — pour entraîner leurs modèles de langage.
  • Ces acteurs seraient également exemptés de certaines obligations de l’AI Act, entré en vigueur à l’été 2024, notamment en matière d’évaluation des risques préalables et de transparence pour les systèmes considérés « à haut risque ».

L’affaiblissement des réglementations européennes intervient alors que les critiques américaines se sont intensifiées depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, en janvier.

  • Bruxelles se défend d’avoir entamé cet effort de « simplification » sous la pression des grandes entreprises technologiques américaines et de la Maison-Blanche, et revendique une volonté de « stimuler les entreprises européennes de l’IA ».
  • En l’absence d’acteurs européens majeurs, ces propositions pourraient toutefois bénéficier principalement aux leaders américains du secteur comme OpenAI, Meta ou Google.