La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononcera aujourd’hui, mercredi 10 septembre à 9h, son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, à Strasbourg. Il s’agit de la cinquième fois qu’elle se prêtera à cet exercice.
Ce discours, le premier depuis sa réélection pour un deuxième mandat en juillet 2024, intervient toutefois dans un contexte politique tendu.
- Selon notre dernier sondage, réalisé dans cinq pays représentant plus de 60 % de la population de l’Union, une majorité d’Européens (60 %) est favorable à sa démission.
- En Allemagne, où von der Leyen a passé la plupart de sa vie politique, 38 % des électeurs disent être « très favorable » à sa démission, et 16 % « plutôt favorable ».
- Un peu plus d’un tiers (37 %) s’y oppose.
Les électeurs du parti d’extrême-droite AfD (Alternative für Deutschland) y sont les plus favorables : 94 % souhaitent la démission de von der Leyen, dont 85 % déclarent y être « très favorables ». Il est à noter que 35 % des électeurs de la CDU/CSU (la famille politique de la présidente de la Commission) y sont également favorables — soit plus que ceux du SPD (30 %) et des Verts (29 %).
- La Commission est perçue comme responsable de l’accord commercial avec les États-Unis par 61 % des Européens, dont 66 % pour les Allemands, contre 28 % pour les États membres ou 12 % pour le Parlement européen.
- L’accord est très impopulaire, plus d’une majorité (52 %) des répondants européens au sondage ayant déclaré s’être senti « humiliés », contre seulement 8 % ayant ressenti un « soulagement » ou 1 % de la « fierté ».
En novembre 2024, la Commission von der Leyen II avait été approuvée par le Parlement avec le soutien le plus faible de l’histoire : celle-ci n’avait obtenu l’approbation que de 54 % des députés présents, soit 370 voix pour, 282 contre et 36 abstentions. La présidente de la Commission avait alors perdu 31 voix par rapport au dernier vote de juillet, lorsque sa candidature avait été approuvée par le Parlement avec 401 voix.