Buenos Aires est la province la plus peuplée et la plus importante du pays, avec plus de 12 millions d’électeurs appelés à voter ce 7 septembre. Il s’agit également d’un bastion de l’opposition péroniste.

  • La région de la capitale est actuellement dirigée par Axel Kicillof, membre du Parti justicialiste présidé par Cristina Kirchner – actuellement inéligible et en résidence surveillée. 
  • Son parti domine la chambre basse de la province, avec 37 sièges sur 89, contre 36 pour l’opposition (dont 13 pour « La liberté avance », le parti de Milei) et 19 indépendants.
  • Au Sénat, la gauche a 21 sièges sur 46. 
  • Il n’y a pas de sondage pour les élections locales, mais il est probable que la gauche continuera à gouverner la province. 

Il s’agit d’une élection clef pour l’administration Milei, alors que la popularité du président est en baisse et que sa sœur, Karina Milei, secrétaire générale de la présidence et présidente du parti La liberté avance, est empêtrée dans un scandale de corruption. 

  • Depuis son élection à la tête du pays en 2023, Javier Milei gouverne avec une minorité au Congrès.  
  • Dernier épisode en date du bras de fer engagé avec le Parlement, une large majorité de députés a rejeté ce 5 septembre le veto du président et réaffirmé l’adoption de la loi d’urgence sur le handicap, qui vise à garantir les droits et les services essentiels aux personnes handicapées dans un contexte de coupes budgétaires et de retards de paiement. 
  • Il s’agit de la première fois en 22 ans que les législateurs reviennent sur une loi après le veto de l’exécutif. 

Le péronisme mise beaucoup sur son influence historique dans la région, alors que de son côté, le président argentin espère que cette élection lui servira de tremplin pour remporter les élections législatives d’octobre.  

  • Ces élections locales interviennent en effet à quelques semaines des élections législatives de mi-mandat, prévues le 26 octobre, qui entraîneront le renouvellement de la moitié des députés et d’un tiers des sénateurs. 
  • Ce seront les premières élections nationales depuis l’élection de Milei. 
  • Les sondages placent actuellement « La liberté avance » en tête des intentions de vote (environ 40 %), mais la coalition kirchnériste a gagné dix points dans les sondages en un an et atteint environ 30-35 %.
  • Depuis son entrée en fonction, Milei a concentré l’essentiel de sa politique sur la réduction des dépenses et la privatisation des entreprises publiques. Son parti devrait toutefois axer sa campagne sur l’une de ses principales réussites : avoir réussi à freiner l’inflation, qui a atteint 37 % en juillet, après un pic de 292 % en avril 2024.