« L’humanité est passée de la loi des dieux à celle de l’IA », une conversation avec François Hartog
Le Grand Continent •
Dans la continuité des analyses de l’Empire de l’ombre. Guerre et terre au temps de l’IA, l’historien François Hartog décortique dans un entretien la vision de l’homme des technocésaristes de la Silicon Valley : « D’un côté, une existence sans corps, de l’autre, la stimulation permanente des algorithmes ».
Pour François Hartog, cette vision de l’humanité nie la liberté individuelle qui a pourtant constitué la clé de voûte de la modernité. Il considère pour cette raison que « l’humanité est passée de la loi des dieux à celle de l’intelligence artificielle », et que la courte parenthèse d’autonomie individuelle risque de se refermer sur nous.
La remise en cause de l’autonomie de l’individu aboutit, pour certains penseurs des Lumières noires, à un projet eugéniste pour tous ceux qui ne seraient pas estimés suffisamment productifs.
Curtis Yarvin explique ainsi que « la meilleure alternative humaine au génocide est de « virtualiser » ces personnes. Les emprisonner dans un isolement permanent, et pour éviter qu’ils ne deviennent fous, les connecter à une interface de réalité virtuelle immersive leur permettant de vivre une existence riche et épanouie dans un monde entièrement imaginaire ».
Dans un entretien diffusé la semaine dernière, en réponse à la question « préféreriez-vous que l’espèce humaine continue à exister ? », Peter Thiel hésite avant de répondre : « Je ne sais ».
Le transhumanisme de la Silicon Valley conduit-il à l’inhumanité ?
Comment protéger la liberté de l’individu face à la loi de l’intelligence artificielle ?
L’autonomie politique sera-t-elle encore possible en révoquant les conditions d’une autonomie personnelle ?
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