80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une grande majorité d’Européens et d’Américains considèrent que les événements ayant précédé le conflit sont « pertinents » à connaître pour comprendre et analyser l’état du monde aujourd’hui.

  • Selon un sondage YouGov réalisé en avril en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux États-Unis, plus de la moitié des Européens et des Américains disent « bien connaître » l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et le contexte dans lequel celle-ci s’inscrit 1.
  • Il n’y a qu’en Espagne — le seul pays sondé n’ayant pas pris part au conflit — où moins de la majorité (40 %) des sondés disent ne pas bien la connaître.

Pour les sondés, la « pertinence » de la connaissance des causes du conflit pour lire le monde contemporain s’explique par la crainte liée à l’éclatement d’une Troisième Guerre mondiale. Ainsi, lorsqu’il leur est demandé s’ils estiment qu’un nouveau conflit d’ampleur mondiale est susceptible d’éclater au cours des 5 à 10 prochaines années, plus de la majorité des Français (55 %) disent voir un tel risque comme étant possible. À l’échelle du continent, environ 45 % des sondés sont d’accord avec cette affirmation.

  • Les Européens sont particulièrement inquiets vis-à-vis des tensions entre la Russie et l’Europe : 78 % des Français, 82 % des Allemands, 72 % des Italiens et 80 % des Espagnols considèrent que celles-ci constituent une menace pour la paix.
  • En France, en Allemagne et en Espagne, plus de la moitié des sondés considèrent que les tensions avec les États-Unis constituent elles aussi une menace, contre un peu plus d’un tiers des Américains (34 %).
  • Dans le cas de l’éclatement d’une nouvelle guerre mondiale, les deux-tiers des sondés en Europe et aux États-Unis considèrent qu’il est « probable » que des armes nucléaires soient utilisées.

Depuis le lancement de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a menacé à plusieurs reprises d’utiliser l’arme atomique contre les pays européens en réaction au soutien apporté à Kiev. En novembre 2024, le Kremlin a mis à jour sa doctrine en matière d’utilisation de son arsenal atomique afin d’abaisser le seuil d’emploi de la bombe.