Dès le début de la rencontre, alors que le président ukrainien rappelait que l’invasion russe remontait à l’annexion de la Crimée en 2014, et que l’Ukraine a déjà signé un cessez-le-feu que la Russie n’a pas respecté, le vice-président américain J.D. Vance l’a coupé, l’accusant de transformer sa visite en « opération de propagande ».
Il lui a également reproché de plaider sa cause devant les médias américains, exigeant qu’il remercie Trump pour son soutien et insistant sur le fait que l’Ukraine manque de soldats.
- Alors que Zelensky tentait de répondre, Trump a affirmé que son homologue ukrainien n’était « pas en position de force » et qu’il « jouait avec la Troisième Guerre mondiale ». Il a ensuite posé un ultimatum à Zelensky : soit il acceptait un accord, soit les États-Unis retiraient leur soutien.
- Trump a également déclaré : « Vous n’avez pas les cartes en main avec nous en ce moment, vous commencez à avoir des problèmes dès maintenant. Vous jouez avec la vie de millions de personnes » et ajouté « nous vous avons donné, à travers ce président stupide, 350 milliards de dollars… Si vous n’aviez pas notre équipement militaire, cette guerre serait terminée en deux semaines ». « Il va être très difficile de faire des affaires dans ces conditions ».
- La conférence de presse commune que les deux présidents auraient dû tenir a été annulée et Volodymyr Zelensky a quitté la Maison Blanche après que la Maison Blanche a demandé à la délégation ukrainienne de partir.
- Trump a publié sur son réseau TruthSocial une déclaration dans laquelle il affirme qu’il a eu une « rencontre très significative » avec Zelensky, mais qu’il a conclu que le dirigeant ukrainien « n’est pas prêt pour la paix si l’Amérique est impliquée ». Il a ajouté que Zelensky « pourra revenir quand il sera prêt pour la paix ».
L’accord sur les minerais n’a pas été signé.
- Kirill Dmitriev, qui fait partie de l’équipe russe chargée des négociations avec les États-Unis, a partagé sur X la vidéo des échanges avec le message « Historique ». Aleksandr Kareyevsky, animateur sur la chaîne Rossiya 24, a déclaré que la réunion « ressemble à une flagellation publique ».
Le président français Emmanuel Macron a été le premier dirigeant européen à réagir en déclarant qu’il y a « un agresseur, la Russie » et un « peuple agressé, l’Ukraine ». Il a ajouté qu’il faut « respecter ceux qui depuis le début se battent. Je pense que nous avons tous eu raison d’aider l’Ukraine et de sanctionner la Russie il y a trois ans et de continuer à le faire ».
- Le premier ministre polonais, Donald Tusk a publié sur X un message « Cher Zelensky, chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls ».