Presque un an exactement après le sommet entre l’Union européenne et les six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie) qui s’est tenu à Bruxelles en décembre 2023, le processus d’intégration des Balkans semble à l’arrêt.
En effet, pour l’ancienne ministre albanaise Milena Harito, dans un article publié sur le Grand Continent, « l’élan enthousiaste pour l’élargissement des années 1990 a été remplacé par un « processus » tiède, lent et désincarné qui sert le plus souvent de certificat de bonne conduite aux gouvernements en place, plutôt que de représenter un vrai objectif à atteindre ».
Au même moment, vingt ans après son entrée dans l’Union européenne, le second tour de l’élection présidentielle voit s’affronter la candidate europhile Elena Lasconi à Călin Georgescu, candidat indépendant pro-russe, arrivé par surprise au second tour de l’élection, auquel nous avons consacré un portrait détaillé.
La stagnation du processus d’intégration des Balkans et la montée du sentiment pro-russe en Roumanie sont-elles les deux faces d’une même crise de l’Union européenne, en son sein et dans sa périphérie immédiate ? Comment les transformations politiques de l’Europe du sud-est des vingt dernières années permettent-elles de comprendre la construction européenne ? Les Balkans feront-ils un jour intégralement partie de l’Union européenne, et à quelle condition ?
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