L’incursion ukrainienne à Koursk a conduit à la capture par Kiev de plus de 240 prisonniers de guerre russes, dont plusieurs conscrits (qui ne sont pas censés être envoyés dans des zones de combat)1. Le 12 août, Volodymyr Zelensky remerciait les combattants ukrainiens d’avoir « alimenté le fonds d’échange »2.

  • Les prisonniers russes sont essentiels à Kiev pour les échanger contre des soldats (ou des civils) ukrainiens capturés.
  • Samedi 24 août, 230 prisonniers de guerre ont été échangés entre l’Ukraine et la Russie : 115 de chaque partie.

Après le 51e échange de prisonniers effectué le 17 juillet 2024, Volodymyr Zelensky avait déclaré qu’il y avait actuellement 3 405 prisonniers ukrainiens en Russie3. En janvier, le représentant ukrainien du quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre évoquait un chiffre supérieur à 8 000, dont plus de 1 600 civils.

Selon Danielle Bell, à la tête de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies en Ukraine (HCDH), la Russie torture plus de 95 % des prisonniers de guerre ukrainiens4.

  • Bell a affirmé que les prisonniers de guerre « sont soumis à la torture dès le premier interrogatoire. Ils sont brutalement battus à l’aide de tiges métalliques, de bâtons, dépouillés, soumis à des décharges électriques ».
  • En juin, le procureur général de l’Ukraine, Andriy Kostine, a déclaré que toutes les personnes détenues en captivité par les Russes avaient été soumises à des mauvais traitements ou à la torture5.

La torture d’un prisonnier de guerre est une pratique interdite par le droit international, et constitue une violation de l’article 3 de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre.