Les élections des mid-terms américains seront l’occasion pour le groupe d’études géopolitique de revenir sur la définition du « néo-nationalisme », terme que nous proposons pour remplacer le « populisme » qui ne permet pas de comprendre le succès politique de Trump, Bolsonaro, Orban, ou Salvini.
Nous vous proposons de rejoindre ce débat pour contribuer à la définition de ce nouveau concept qui, nous le pensons, permettra de comprendre des mouvements qui laissent la plupart des chercheurs abasourdis, et dont l’incompréhension – souvent accompagnée d’anathème – ne fait que favoriser la progression irrésistible.
Nous proposons pour l’instant, en guise d’amuse-débat, trois critères pour définir le néo-nationalisme :
1) nationalisme internationaliste (Salvini ou Orban ne sont pas des nationalistes au sens traditionnel : ils ne tentent pas d’entrer en confrontation avec les Etats voisins, mais font plutôt des alliances avec des partis similaires dans les autres Etats)
2) dimension eschatologique : les succès de Bolsonaro et de Trump pourraient se comprendre par la dimension eschatologique de leurs discours et leur recours à des formes de religiosité nouvelles.
3) discours violent de manière assumée pour a) créer un sentiment communautaire b) constituer le corps politique par la désignation d’un ennemi c) importer des techniques contre-insurrectionnelles à l’intérieur même des politiques nationales (contre les mouvements contestataires).