Cela fait 258 jours que la guerre entre le Hamas et Israël a débuté. Malgré les dizaines de milliers de morts à Gaza, la campagne militaire israélienne est toujours active dans la ville de Rafah. Si le Hamas évite les affrontements directs avec Tsahal, le Hezbollah multiplie les menaces envers Israël et ses « alliés ».

  • Mercredi 19 juin, dans la soirée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé pour la première fois le gouvernement chypriote d’être « entraîné dans le conflit »1.
  • Nasrallah a déclaré que le Hezbollah disposait d’informations selon lesquelles Tsahal utiliserait des bases et des aéroports situés dans le Sud de l’île pour des entraînements militaires.
  • Le Sud-Liban est, depuis le 7 octobre, l’un des fronts les plus actifs du conflit. Au total, plus de 150 000 personnes auraient été contraintes de se déplacer dont 60 000 côté israélien et 95 000 côté libanais.

C’est désormais le Hezbollah et non plus le Hamas qui représente le plus grand risque sécuritaire pour Israël. Suite au survol du territoire israélien par des drones opérés par la milice libanaise, le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a déclaré mardi 18 juin : « Nous sommes très proches du moment où il sera décidé de changer les règles contre le Hezbollah et le Liban. Dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera durement touché »2.

  • Benjamin Netanyahou fait lui aussi toujours usage d’une rhétorique guerrière dans le cadre de sa guerre contre le Hamas et le Hezbollah et a accusé publiquement, mardi 18 juin, les États-Unis de « retenir des armes et munitions destinées à Israël »3.
  • Les propos de Netanyahou élargissent l’écart qui se creuse depuis plusieurs mois entre la Maison-Blanche et Jérusalem en matière de posture à adopter vis-à-vis du Hezbollah et de la situation au Sud-Liban.

Les efforts de désescalade menés par l’administration démocrate sont largement sapés par les sorties de Netanyahou. Le parti du Premier ministre, le Likoud, revendique mener une politique maximaliste opposée à la « capitulation » vis-à-vis du Hamas supposément voulue par les membres du Cabinet de guerre Gadi Eisenkot et Benny Gantz4.