Bilan humain. Les dernières estimations à 18h30 (Paris) font état de :
- 1 200 Israéliens tués et 2 400 blessés.
- 1 055 Palestiniens tués et 5 184 blessés.
- Le nombre de déplacés internes dans le bande de Gaza est évalué à 263 934 par les Nations Unies.
- Les autorités de la bande de Gaza ont annoncé que l’unique centrale électrique de la bande de Gaza s’était arrêtée dans la journée, faute de carburant, deux jours après l’annonce de la mise en place d’un « siège complet » par les autorités israéliennes.
- Les États-Unis et l’Égypte seraient impliqués dans des négociations sur l’ouverture d’un corridor humanitaire vers la bande de Gaza. Le poste frontière de Rafah à la frontière égyptienne, visé par plusieurs bombardements israéliens, reste fermé.
- La liste des pays étrangers ayant organisé l’évacuation de leurs ressortissants des territoires israéliens et palestiniens s’allonge. L’Australie, la Suède, la Norvège et le Danemark ont annoncé des évacuations aujourd’hui. Le Mexique a mobilisé un avion pour évacuer 300 ressortissants, la Hongrie a quant à elle évacué 215 ressortissants par avion.
Le front et les combats.
- Les frappes aériennes de l’armée israélienne se sont encore intensifiées aujourd’hui sur la bande de Gaza.
- Les civils israéliens ont été évacués dans la zone autour de la bande de Gaza, désormais interdite d’accès, alors qu’une offensive des forces israéliennes terrestres sur la bande de Gaza est toujours en suspens.
- L’hypothèse de l’ouverture d’un nouveau front au nord d’Israël reste d’actualité. Des échanges de tirs ont eu lieu à la frontière entre Israël et le Liban ; dont une partie a été revendiquée par le Hezbollah.
- Les forces de défense israéliennes ont alerté en fin de journée sur une suspicion d’infiltration dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, et ont enjoint les civils des zones concernées de rejoindre les abris les plus proches.
La situation intérieure.
- Le Premier ministre Netanyahou et l’ancien chef d’État major de l’armée israélienne et chef du deuxième parti d’opposition à la Knesset (le Parti d’unité nationale), Benny Gantz, sont parvenus à un accord pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
- Comme le confie Nitzan Horowitz, ancien ministre de la santé israélien au sein du gouvernement Bennett-Lapid de 2021 à 2022, et opposant à Benjamin Netanyahou, dans un entretien au Grand Continent, « la mise en place d’un gouvernement d’unité était inévitable. À ce stade, il est avant tout important d’empêcher Netanyahou de mener seul la guerre. Il en est incapable ».
- Le sort politique de Netanyahou et la sanction de son gouvernement pour son absence d’anticipation de l’attaque historique qui s’est produite samedi pourrait déjà être scellés : « Un tel gouvernement d’unité nationale, avec la coopération de Gantz et d’autres membres de son parti, pourrait apaiser un peu les tensions internes dans le pays, ce qui est également crucial à l’heure actuelle. Après une accalmie dans les combats, la principale tâche politique sera de remplacer Netanyahou. Il n’y a pas d’échappatoire et il le sait. Il va tenter dès maintenant de manœuvrer pour s’en sortir, mais son sort politique est décidé ».
Les réactions internationales.
- Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis aujourd’hui en Égypte, au Caire, à la demande de la Palestine.
- Une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN étant prévue les 12 et 13 octobre, avec pour objectif initial d’évoquer notamment la guerre en Ukraine et la situation au Kosovo, la situation au Proche-Orient a été ajoutée à l’ordre du jour. Le ministre de la Défense israélien Yoav Galant a été convié à s’exprimer lors de la réunion, à laquelle il participera par visioconférence.
- Le secrétaire d’État aux affaires étrangères britannique James Cleverly s’est rendu en Israël aujourd’hui, afin de « témoigner de la solidarité inébranlable du Royaume-Uni avec le peuple israélien à la suite des attaques terroristes du Hamas » d’après un porte-parole de son ministère.
- Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rend demain en Israël ; il se rendra également en Jordanie dans les prochains jours.
- Le roi de Jordanie Abdallah II a déclaré aujourd’hui devant le Parlement du pays que la paix et la stabilité dans la région ne pourraient être assurées sans l’établissement d’un État palestinien à côté de celui d’Israël, rapporte CNN : « Notre région ne connaîtra pas la sécurité et la stabilité sans l’instauration d’une paix juste et totale fondée sur la solution des deux États ».
Nous venons d’actualiser notre carte des réactions internationales.
Vous trouverez par ici notre analyse.